13/01/2025
ACTUALITEENERGIE

Production pétrolière de l’OPEP+: En baisse de 500 000 barils/j en septembre

En septembre 2024, la production pétrolière des pays membres de l’OPEP+ a enregistré une baisse notable de 500 000 barils par jour par rapport au mois d’août, portant la production totale à 40,23 millions de barils par jour. Selon la plateforme spécialisée « Attaqa.net », cette diminution est largement attribuée à des facteurs internes dans certains pays, tels que la fermeture des champs pétroliers en Libye et la réduction des exportations en Irak, ainsi qu’à des réductions volontaires dans d’autres membres de l’alliance.

En raison de conflits internes liés à la gouvernance du pays, notamment des différends sur la direction de la banque centrale, la Libye a été le principal contributeur à cette baisse, avec une chute de près de 410 000 barils par jour. Cette instabilité a eu un impact direct sur la production, bien que des accords aient récemment été trouvés pour désamorcer la crise. Certains pays, en revanche, ont connu une légère augmentation de leur production. L’Iran, par exemple, a vu sa production grimper de 50 000 barils par jour, atteignant 3,23 millions de barils par jour en septembre, tandis que le Koweït, Oman et l’Azerbaïdjan ont également enregistré de petites hausses. Toutefois, ces augmentations n’ont pas suffi à compenser la baisse observée en Libye et dans d’autres pays en difficulté, et la production globale des membres de l’OPEP+ a donc diminué.

L’Algérie, quant à elle, a maintenu une production stable à 910 000 barils par jour en septembre, consolidant sa position au sein de l’OPEP+. Alors que certains pays membres ont ajusté leurs productions à la baisse, notamment ceux confrontés à des excédents par rapport à leurs quotas, l’Algérie continue de jouer un rôle clé dans la stabilisation du marché pétrolier. Contrairement à d’autres nations qui ont dû réduire leur production en raison de tensions internes ou de problèmes logistiques, l’Algérie a su préserver la constance de ses exportations, en partie grâce à une infrastructure bien établie et une gestion relativement stable. Cette stabilité est d’autant plus précieuse dans un contexte mondial marqué par l’incertitude géopolitique, où chaque décision de production peut avoir un impact significatif sur les prix mondiaux.

À l’échelle mondiale, l’Algérie bénéficie également de son rôle stratégique au sein de l’OPEP+, un cartel de producteurs qui ajuste ses politiques de production pour réguler l’offre mondiale. Avec des pays comme l’Irak et le Kazakhstan qui cherchent à compenser leurs excédents de production, l’Algérie conserve une position d’acteur clé dans la gestion des quotas, contribuant ainsi à un équilibre délicat sur le marché. Sa capacité à maintenir un niveau de production stable tout en respectant les engagements de l’OPEP+ lui permet de continuer à influer sur les décisions importantes qui influencent les prix du pétrole.

Cette dynamique de production a bien entendu un impact direct sur les prix du pétrole. Alors que la demande mondiale est affectée par des facteurs comme la faiblesse économique en Chine et l’augmentation de la production des pays non membres de l’OPEP+, les prix ont montré des signes de volatilité. En septembre 2024, les prix ont chuté à moins de 70 dollars le baril pour le Brent, mais les récentes tensions géopolitiques au Moyen-Orient ont provoqué une remontée des prix. La production de l’OPEP+, en particulier celle des pays comme l’Arabie Saoudite et la Russie, qui ont ajusté leurs quotas, contribue à cette dynamique complexe.

Le comité de surveillance ministériel de l’OPEP+ a récemment décidé de maintenir sa politique de réduction de la production sans modifications majeures, bien qu’une réduction progressive des quotas soit envisagée à partir de décembre 2024. Cette mesure vise à soutenir les prix dans un environnement mondial où la demande est inférieure à celle attendue et où l’incertitude économique reste élevée. « Attaqa.net » prévoit que les prix du pétrole pourraient atteindre une moyenne de 76 dollars le baril pour le quatrième trimestre 2024, avec des perspectives de baisse modérée en 2025. Ces fluctuations auront un impact direct sur les producteurs comme l’Algérie, qui continueront de surveiller de près les développements du marché, prêts à ajuster leurs politiques en fonction de l’évolution des prix et des besoins de l’OPEP+.

Par Mourad A.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *