OPEP- GECF: Une coopération renforcée pour relever les défis énergétiques
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) ont réaffirmé leur rôle crucial dans la dynamique énergétique mondiale lors de leur cinquième réunion de haut niveau, tenue avant-hier par visioconférence. Cette rencontre a été l’occasion de souligner l’importance fondamentale du pétrole et du gaz pour la prospérité humaine, tout en mettant en avant la nécessité d’une coopération renforcée entre les deux organisations pour relever les défis énergétiques de demain.
Haitham Al Ghais, Secrétaire général de l’OPEP, a insisté sur le fait que le pétrole et le gaz sont au cœur de presque tous les aspects de la vie moderne. Bien au-delà de leur rôle dans la production d’énergie, ces ressources fossiles sont indispensables à des secteurs vitaux tels que l’industrie, le transport, la production alimentaire, et même l’agriculture. Dans ce contexte, malgré les efforts mondiaux pour favoriser la transition énergétique et les énergies renouvelables, il est prévu que la part combinée du pétrole et du gaz dans le mix énergétique mondial restera supérieure à 53 % d’ici 2050. Une telle projection met en lumière la nécessité de maintenir, voire d’augmenter, les investissements dans ces secteurs afin de répondre à une demande mondiale en constante augmentation. Face à cela, l’OPEP a lancé un appel à des « investissements adéquats et opportuns » pour garantir une offre à la hauteur de cette demande. Les experts estiment que ces investissements devront atteindre 17,4 trillions de dollars d’ici 2050, soit environ 640 milliards de dollars par an. Ces chiffres, impressionnants, révèlent l’ampleur des enjeux auxquels les producteurs de pétrole et de gaz doivent faire face pour assurer une stabilité énergétique à l’échelle mondiale.
La coopération entre l’OPEP et le GECF s’est affirmée comme essentielle pour répondre à ces défis. Mohamed Hamel, Secrétaire général du GECF, a mis en avant la solidité du partenariat entre les deux organisations, qui s’est traduit par des avancées significatives dans le partage de données et la participation conjointe à des forums énergétiques internationaux. Cette collaboration est d’autant plus cruciale dans un environnement énergétique mondial en perpétuelle évolution. Ensemble, les deux organisations cherchent à garantir la stabilité des marchés de l’énergie, tout en répondant aux besoins croissants en énergie des pays en développement.
Le gaz naturel, en particulier, a été mis en avant comme une ressource clé dans cette dynamique. Mohamed Hamel a rappelé que la demande mondiale de gaz devrait augmenter de 34 % d’ici 2050, soulignant ainsi son rôle essentiel dans la transition énergétique. Non seulement le gaz naturel est une source d’énergie plus propre que le charbon et le pétrole, mais il constitue également une matière première indispensable à la production d’engrais, un élément crucial pour la sécurité alimentaire mondiale.
Au-delà des questions économiques, la réunion a également permis d’aborder des enjeux globaux tels que la durabilité énergétique, la lutte contre la pauvreté énergétique et l’accès à des solutions de cuisson propres. Ces préoccupations visent à garantir un accès équitable à l’énergie pour tous, tout en minimisant l’impact environnemental. Il a été souligné que la coopération technique, notamment à travers la recherche, l’échange de données et la transparence des informations, est un levier essentiel pour anticiper les évolutions du marché et adapter les politiques énergétiques en conséquence.
Par M A.