Projet agricole de Bf El Djazair Spa à Timimoun: Ambition de couvrir 6% des besoins de l’Algérie en céréales
Le groupe italien Bf mène un projet agricole ambitieux en Algérie, visant à rendre le pays autosuffisant sur le plan alimentaire tout en introduisant une nouvelle culture de production. Ce vaste programme s’inscrit dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique et repose sur l’exploitation de 36 000 hectares dans la wilaya de Timimoun. À travers sa joint-venture Bf El Djazair Spa, le groupe aspire à produire entre 4,6 % et 6,4 % des besoins nationaux en céréales et légumineuses, contribuant ainsi à réduire d’autant les importations alimentaires, a indiqué Federico Vecchioni, PDG de Bf SPA.
Au cœur de ce projet se trouvent l’optimisation des ressources hydriques et l’intégration de technologies agricoles de pointe. L’irrigation goutte-à-goutte sera utilisée pour minimiser la consommation d’eau tout en promouvant une agriculture durable. Federico Vecchioni, dans ses déclarations à l’agence de presse italienne « ANSA », a souligné l’importance des techniques agricoles ancestrales telles que la foggara, un système traditionnel de canaux souterrains particulièrement adapté aux régions arides d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Le projet ne se limite pas à l’amélioration des rendements agricoles, il vise également à renforcer les compétences locales grâce à un programme de transfert de savoir-faire. Le groupe Bf, en partenariat avec le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural, s’engage à former les équipes locales par le biais de sa filiale « BfEducational ». Cela devrait avoir un impact significatif sur l’emploi, avec la création de 6 800 emplois directs et 10 000 indirects.
La coopération italo-algérienne, facilitée par l’accord-cadre signé entre les deux gouvernements, est au cœur de ce projet de développement agricole. La transparence reste un principe fondamental, selon Vecchioni, qui insiste sur l’importance de l’intérêt commun et du partenariat entre les deux nations. Ce projet symbolise une nouvelle étape dans les relations bilatérales, combinant expertise technologique, durabilité et inclusion des communautés locales.
Par M A.
