Projet de centrales solaires de 2000 MW: 10 000 postes à la clé
La mise en branle du projet de 15 centrales solaires de 2000 MW (2 GW), permettra d’assurer 10 000 emplois directs et autant d’autres indirects qui impacteront positivement sur l’économie locale. C’est ce qu’à affirmé chez nos confrères de la radio nationale, le Directeur General du cluster Energies renouvelables, Boukhalfa Yaïci.
Si le lancement de cette première tranche de travaux permettra de créer des emplois, certains soulignent que c’est un pas décisif dans la réalisation de la transition énergétique dans notre pays.
Selon les données de la banque Mondiale, les réserves du pays sont estimées à 169 Tw pour l’énergie solaire et à 25 Tw pour l’éolienne. Selon le premier responsable du cluster, cet investissement d’une valeur de 2 milliards de dollars va profiter également aux entreprises nationales, et rappelle l’obligation d’atteindre le taux d’intégration fixé par les pouvoirs publics, grâce « aux composants disponibles localement à l’instar des panneaux solaires, des câbles et aussi les services qui pourront être assurés par des entreprises algériennes .
A juste titre, il faut rappeler aussi que la réussite de la transition énergétique est la conséquence de l’engagement du gouvernement et du président de la République à développer ce secteur prometteur.
«Nous avons tenu des réunions avec le ministre de l’énergie et le président directeur général de la Sonelgaz, qui nous ont rassuré sur la volonté du président de la République à mettre en œuvre la stratégie de développement des énergies renouvelables », a-t-il indiqué.
Consciente des enjeux à venir l’Algérie entend avancer résolument vers la concrétisation d’une transition énergétique progressive. Possédant un potentiel énorme en la matière, notre pays a fait sienne la concrétisation d’une transition énergétique progressive et responsable, à travers l’adoption d’un mix énergétique qui préserve les ressources naturelles pour les générations futures.
Cela disent des économistes passe l’adoption d’un mix énergétique diversifié prenant en considération toutes les énergies disponibles, les moins coûteuses et les plus propres tout en bénéficiant des acquis de l’amélioration de la capacité énergétique et en œuvrant à la maîtrise de la consommation de l’énergie pour préserver les ressources naturelles aux générations futures
La transition énergétique n’est pas vain mot, puisque depuis les années 90, l’Algérie a œuvré, à travers la société Sonelgaz à l’intégration des énergies renouvelables, et ce en approvisionnant 20 villages en énergie solaire dans le Sud, avec la création de 22 centrales photovoltaïques d’une puissance globale de 344 MWc et le lancement de projets hybrides avec un programme de 50 MWc.
Dans ce contexte, il faut se souvenir de l’entrée en service des premières centrales photovoltaïques, en 2021 et 2022, et le reste des centrales seront mises en service au cours de l’année 2023.
Dans cette optique la société Sonelgaz œuvre à la réalisation de tous les programmes, d’une puissance globale estimée à 15.000 MWc, avec une cadence accélérée, à travers plus de 40 wilayas du territoire national, avant la fin de la décennie actuelle selon des sources de cette société.
Des observateurs font souligner surtout qu’il ne peut y avoir de transition énergétique sans une consolidation de l’efficacité et de la sobriété énergétiques. Et ceci, tout en préservant les ressources, à travers un programme multisectoriel qui vise à intégrer les mesures de l’efficacité énergétique dans les secteurs de la construction, des transports et de l’industrie et en encourageant une industrie locale en vue de la fabrication de lampes LED, des chauffe-bains fonctionnant à l’énergie solaire et des isolants thermiques, entre autres
L’Algérie avance donc à pas soutenus vers sa transition énergétique, car voulant, malgré des progrès, résorber un retard en ce domaine, en comparaison de ses voisins immédiats. D’ailleurs, pour sa transition énergétique, l’Algérie mise aussi sur l’hydrogène vert. Ce secteur figure parmi les objectifs de l’Algérie, et ce par l’adoption par le gouvernement, l’année dernière, d’une feuille de route pour développer cette nouvelle filière énergétique, à même de permettre à l’Algérie d’être un acteur régional en la matière et d’ériger l’hydrogène en un facteur stratégique de transition. En conclusion, la transition énergétique constitue aujourd’hui un axe stratégique pour l’Algérie, pour atteindre un taux de 30% d’énergies renouvelables d’ici 2035, et ce dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat de 2015. L’Algérie s’est fixée pour objectif de réduire l’émission des gaz à effet de serre de 7% à l’horizon 2030, avec la possibilité de le porter à 22%, si elle obtient un soutien financier international.
Par Reda Hadi