21/01/2025
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Relèvement de l’allocation touristique à 750 €: Vers l’encadrement du marché des changes

L’Algérie a adopté, lors du dernier conseil des ministres, plusieurs mesures destinées à stimuler son développement et à améliorer les conditions de vie de ses citoyens. Parmi les décisions les plus marquantes, on note le relèvement de l’allocation touristique et la création d’une nouvelle agence pour l’équilibre des finances publiques, deux réformes considérées comme des étapes clés pour renforcer l’économie nationale et réorganiser le marché des changes. Ces initiatives visent à répondre aux enjeux économiques et sociaux du pays tout en traçant une voie vers un avenir prospère. L’économiste Abderrahmane Hadef revient sur ces réformes et en souligne les implications stratégiques.

Dans une intervention à la « Chaîne I » de la radio nationale, Abderrahmane Hadef a expliqué que ces décisions stratégiques visent à renforcer l’économie nationale tout en améliorant le bien-être des citoyens. Selon lui, « le relèvement de l’allocation touristique, qui fait partie des mesures phares, a particulièrement attiré l’attention, en doublant de manière significative les montants alloués aux citoyens. » Il a ajouté : « Chaque voyageur adulte se verra désormais attribuer 750 euros, tandis que les mineurs bénéficieront de 300 euros. Ce geste marque un tournant après une longue stagnation depuis 1997, et il répond directement aux attentes de la population. » Cette prime, précédemment plafonnée à 15 000 DZD depuis 1997, vise à renforcer le pouvoir d’achat des Algériens et à améliorer leur bien-être, notamment pour les voyages à des fins personnelles ou professionnelles.

L’économiste a également souligné l’importance de cette décision dans l’organisation du marché des changes en Algérie, en affirmant que « cette réforme représente un progrès majeur, tant sur le plan bancaire que parallèle. Elle constitue également un levier pour renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, en facilitant leurs déplacements à l’étranger et en améliorant leur qualité de vie. » Il a précisé que « cette augmentation devrait permettre de mieux encadrer le marché des changes, de réduire l’influence du marché noir et de favoriser l’utilisation des canaux officiels pour l’échange de devises. » Il a ajouté que cette mesure fait partie d’une stratégie à long terme pour améliorer l’image de l’Algérie comme destination économique, en encourageant notamment les investissements étrangers et en stimulant la compétitivité de l’économie nationale.

L’impact de cette réforme ne se limite pas uniquement à l’économie immédiate. Hadef a ajouté : « Cette mesure contribuera également à repositionner l’Algérie comme une destination économique et touristique de choix. En stimulant l’investissement et en attirant davantage de visiteurs étrangers, elle ouvre de nouvelles perspectives pour l’économie nationale. » Il a précisé que « cela facilitera également les retours des Algériens vivant à l’étranger, dynamisant ainsi les flux financiers au sein du pays. » Cette dynamique pourrait également dynamiser le secteur touristique, un domaine stratégique pour l’avenir de l’Algérie, et encourager la diaspora à revenir, créant ainsi de nouveaux flux de devises.

Un autre aspect essentiel de cette évolution réside dans la création de la nouvelle agence nationale pour l’équilibre des finances publiques. Selon Abderrahmane Hadef, « ce projet vise à renforcer la transparence et l’efficacité dans la gestion des budgets de l’État. » Il a ajouté : « L’objectif est de soutenir les priorités du président Abdelmadjid Tebboune en fournissant à l’agence des outils modernes et des compétences spécialisées, afin d’assurer une planification stratégique plus précise et de garantir la stabilité des finances publiques. » Cette nouvelle agence se veut un levier important pour améliorer l’efficacité budgétaire et éviter les conflits d’intérêts, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs économiques nationaux.

En parallèle, les autorités ont également pris des mesures pour soutenir les victimes des inondations survenues en septembre dans le sud du pays. Hadef a salué ce geste, affirmant qu’il reflète « la dimension sociale de l’État, et ce soutien s’accompagne d’une réflexion sur la mise en place d’assurances adaptées aux risques climatiques, comme les inondations et les incendies, pour mieux protéger les citoyens face aux aléas naturels. » Les mesures envisagées visent également à éviter des risques tels que l’épuisement des réserves en devises, tout en maintenant l’ouverture du pays sur le monde.

En somme, ces réformes visent à redéfinir les équilibres économiques et sociaux de l’Algérie. Selon l’économiste, « elles encouragent une gestion plus efficace des ressources, répondent aux besoins urgents de la population et renforcent la position du pays sur la scène internationale. » Ces décisions s’inscrivent dans une vision à long terme, avec l’ambition de transformer l’Algérie en un pays émergent d’ici 2030-2035, et de renforcer le PIB par habitant ainsi que les capacités économiques nationales.

Par Mourad A.

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