Sécurité hydrique: Les efforts de l’Algérie mis en avant
À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a mis en avant les avancées significatives de l’Algérie en matière de gestion des ressources hydriques et les défis à relever face aux changements climatiques.
Dans son intervention, le ministre a souligné que l’Algérie a réalisé des progrès majeurs dans le domaine de l’eau, grâce à la mise en œuvre de projets stratégiques destinés à garantir un approvisionnement durable en eau potable et à lutter contre la raréfaction des ressources conventionnelles. Il a rappelé que plusieurs barrages et grands projets de transfert d’eau ont été réalisés à travers le pays, notamment le transfert des eaux du barrage de Beni Haroun (Mila), qui alimente six wilayas en eau potable et en irrigation, ainsi que le transfert des eaux souterraines d’In Salah à Tamanrasset sur 750 km. Ces infrastructures ont permis à l’Algérie d’atteindre un taux de raccordement national au réseau d’eau potable de 98 %, faisant du pays l’un des leaders dans ce domaine.
Par ailleurs, et faceà la baisse des précipitations et aux effets du changement climatique, le ministre a mis l’accent sur le rôle clé du dessalement de l’eau de mer. Il a rappelé que cinq nouvelles stations de dessalement ont récemment été mises en service, contribuant à hauteur de 42 % à l’approvisionnement national en eau potable. Pour renforcer cette approche, le gouvernement prévoit la construction de six nouvelles stations de dessalement, avec un objectif ambitieux : porter la part des eaux non conventionnelles à 60 % d’ici 2030.
Outre le dessalement, Taha Derbal a insisté sur l’importance de la réutilisation des eaux usées traitées, notamment en agriculture. L’Algérie dispose actuellement de 232 stations d’épuration, avec une capacité de traitement dépassant 1 milliard de mètres cubes par an. L’objectif est d’atteindre un taux de réutilisation de plus de 60 % d’ici 2030, afin d’optimiser la gestion des ressources et de réduire la pression sur les eaux conventionnelles.
Un partenariat pour une gestion plus performante
Dans le cadre de cette vision, un accord de partenariat a été signé entre la société SEAAL et l’Agence nationale de soutien et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE). Cet accord vise à intégrer des startups et micro-entreprises dans les métiers de l’eau potable et de l’assainissement, afin d’améliorer le service public et encourager l’innovation dans la gestion des ressources hydriques.
Le ministre a précisé que ces entreprises joueront un rôle crucial dans l’optimisation du réseau de distribution et la modernisation des infrastructures hydrauliques. SEAAL accompagnera ces structures à travers des programmes de formation et d’orientation. Taha Derbal a conclu son intervention en mettant en avant l’engagement du gouvernement à garantir une gestion durable et efficace de l’eau, tout en soulignant l’importance de la contribution des universités, des startups et des nouvelles technologies dans l’innovation hydrique.
Par Sirine R.