Tebboune attendu ce lundi à Pékin: La coopération économique et le Brics au menu
Après avoir achevé sa visite du travail au Qatar, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune est attendu ce lundi à Pékin, pour une visite d’Etat de trois (03) jours sur invitation de son homologue chinois, en l’occurrence Xi Jinping.
En effet, et de l’avis des observateurs, ce déplacement de Tebboune à la Chine sera une occasion pour discuter de la coopération économique, dont l’Algérie aspire à capter plus d’investissement chinois dans divers domaines. Selon un communiqué de la présidence algérienne, cette visite intervient dans le cadre de la consolidation des relations solides et enracinées, et qui vise à renforcer la coopération économique entre les deux pays amis. Donc, cette visite de trois jours aura un cachet économique. Selon l’enseignant en sciences politiques et relations internationales, Idriss Attia, le président Tebboune œuvre, à travers la diplomatie présidentielle, aux renforcements de la coopération avec des pays amis comme la Chine, la Russie, l’Italie, le Portugal, le Qatar et autres. Les ambitions de l’Algérie nouvelle sont grandes, nécessitant des partenaires de renoms afin de réaliser les objectifs escomptés, à savoir mettre en place un nouveau modèle économique diversifié, loin de la manne pétrolière, et également une économie basée sur le savoir-faire et nouvelles technologies. La Chine est considérée comme étant un pays leader dans ces domaines et en mesure d’accompagner l’Algérie dans cette transformation.
Les chefs d’entreprises algériens, au nombre de près de 150, seront parmi la délégation qu’accompagnera le chef de l’Etat à ce pays surnommé l’Empire du milieu. Ce dernier accorde également un intérêt particulier à l’Algérie, en le qualifiant d’un partenaire fiable et d’ami.
Ainsi, le président Tebboune saisira également cette visite pour faire la promotion à l’investissement en Algérie, notamment avec l’introduction de la nouvelle loi régissant l’investissement et les avantages qu’accorde l’Etat aux investisseurs locaux et étrangers.
«Le nouveau Code de l’investissement et avec les avantages apportés, l’axe Alger-Pékin connaîtra un nouvel élan », assure-t-il, en rappelant que la Chine est la première partenaire commerciale de l’Algérie et qu’elle œuvrera à la consolidation de sa position afin d’accéder au continent africain. Donc, dira le même intervenant, cette visite sera une visite économique par excellence, et des investissements chinois sont attendus dans le domaine de l’Energie, les EnR, agriculture, industrie automobile, nouvelles technologies et autres. En effet, les deux pays se dirigent résolument vers la signature d’un accord de partenariat stratégique global.
Outre la coopération économique, la demande d’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS sera également au centre des entretiens des deux présidents. En effet, l’Algérie compte sur l’appui de son allié et partenaire la Chine pour une éventuelle adhésion à ce groupe qui ouvrira de nouveaux horizons pour notre pays, en s’inscrivant dans le giron des pays émergents dès 2030. L’ex-ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait déclaré, fin 2022, que Pékin « accueille favorablement » l’intérêt exprimé par l’Algérie pour une adhésion au groupe des BRICS.
De l’avis de certains spécialistes et experts, il est également de l’intérêt de la Chine que l’Algérie soit membre de ce groupe. d’ailleurs, ce groupe est perçu comme étant un outil pour la concrétisation de son projet de ceinture et route de la soie, un projet mondial concernant près de 140 pays.
En effet, l’Algérie compte sur l’appui de son allié et partenaire la Chine pour une éventuelle adhésion à ce groupe qui ouvrira de nouveaux horizons pour notre pays, en s’inscrivant dans le giron des pays émergents dès 2030. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 7,3 milliards de dollars en 2021, selon des statistiques publiées par les douanes algériennes. Des entreprises chinoises sont également très actives en Algérie dans les domaines de l’exploitation des ressources naturelles et de la construction des infrastructures et des logements.
Fin juin dernier, un accord de partenariat a été signé entre l’Entreprise nationale algérienne de fer et d’acier (Feraal) et le consortium chinois CMH pour l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet-Ouest (Ouest de l’Algérie) et la valorisation de sa production, à travers la construction d’une usine de production d’acier.
En mars, les compagnies minières chinoises Wuhuan et Tian’an ont créé une coentreprise avec des sociétés algériennes pour le développement d’une mine de phosphates située dans l’est de l’Algérie et la construction d’un complexe de production d’engrais phosphatés pour un investissement global estimé à 7 milliards de dollars.
Par Zahir R.