Transition énergétique, gaz vert … Les industriels en ordre de marche
Le Napec qui vient de fermer les portes de sa dernière Edition, a été un véritable carrefour d’échanges, un tremplin pour des technologies naissantes, et évidement la conclusion d’accords ou du moins, de réels contacts. L’Algérie s’engage pour la transition énergétique, et pour cela a ouvert son marché. Or beaucoup d’économistes, précisent que cette transition énergétique, reste le domaine des pouvoirs publics et que jusqu’à présent, hormis les grandes entreprises nationales, à une échelle plus réduite, au niveau des entreprises locales, PME/PMI, les efforts ne sont pas encore fournis pour s’adapter, mais tous ont un dénominateur commun, être présents sur ce marché en construction.
En bref, la transition écologique ne semble concerner que les entreprises étatiques majeures, et pourtant le Manager général Mahtal Ismail, de l’Entreprise SANY basée à Shangai, explique que les enjeux de cette transition sont énormes et offrent des opportunités d’affaires de grande importance, mais estime que ce marché n’est qu’en devenir, car pour le moment ne sont concernées que les grandes entreprises algériennes.
Celui-ci explique que la transition écologique comme levier de valorisation des PME industrielles. Sauf que pour cela, elle doit être généralisée et surtout aidée. Ce qui pour l’Algérie n’est pas encore le cas, rendant le marché actuel assez fermé mais disponible.
Pour ce manager des questions se posent à ce sujet, car la transition énergétique concerne tout le monde, y compris, les PME/PMI et autres particuliers, ou sinon, le marché restera fermé. Son débouché ne peut se trouver que dans l’explosion des demandes et de préciser que les pouvoirs publics devraient étendre à la plus large majorité, (particuliers et PME/PMI) des aides à la conversion, ce qui ouvrira le marché.
Mais à cela des questions se posent : comment mesurer l’impact de la transition écologique sur l’emploi, quels sont les métiers de la transition écologique, et l’Algérie dispose-t-elle de cette main d’œuvre ?
Ceci soulève effectivement des questionnements. Car une fois la transition enclenchée pour tous, cela permettra assurément des emplois pour la conversion des entreprises et des individualités. Or quels sont les métiers indispensables à la transition et qui connaîtront le plus de difficultés de recrutement ?
Autant de problèmes qu’il faudrait résoudre
Pour les patrons de PME, s’engager pour la transition écologique peut relever du casse-tête. Pour eux, il faudrait aborder cette question avec une vision, qu’ils ne connaissent pas.
Des patrons présents à l’exposition du Napec, tiennent le même langage. Le marché existe assurément mais reste limité. Tous se disent prêts à investir le marché algérien, mais souhaitent aussi son élargissement à plus d’opportunités. Reste que l’opportunité actuelle du Napec n’est pas négligeable.
Pour Anouar Zouaghi directeur technico-commercial à Maghreb pipe industries, une entreprise 100 % algérienne spécialisée dans les systèmes de canalisation renforcée en fibre de verre, adhère aussi pour une plus large exploitation de la transition énergétique, et souligne que pour le moment, si l’opportunité qui est offerte est restreinte, cela permet tout de même à nos entreprisesde s’adapter et de s’insérer dans le marché, tout en soulignant que cela permet à nos entreprises de mieux pénétrer le marché, avec un atout non négligeable qui est celui de la diminution de la facture d’importation.
Mais pour cela ajoute -t-il, nous devons sans cesse progresser et nous réinventer, étant donné que c’est un marché très concurrentiel. D’ailleurs ces activités appellent à s’assurer. Et pour cela Mme Wided Belhouchet, PDG de Cash Assurance (filiale du groupe Sonatrach), dit que cash assurance est prête à accompagner la transition énergétique. Pour cette responsable, ce qu’il faut retenir, c’est surtout le fait que l’événement du Napec-2024 a permis d’obtenir beaucoup d’informations et une meilleure visibilité, à court et à moyen terme, sur les projets qui seront prochainement entamés.
La transition énergétique est un secteur où l’innovation est constante, tout comme l’émergence des technologies qui se succèdent les unes aux autres, et en cela l’assurance est un pan essentiel affirme Belhouchet, adaptant les contrats pour garantir certains besoins spécifiques. Par ailleurs, elle explique que certaines normes exigées dans ce domaine relèvent du cadre technique, et à ce propos, Cash Assurance n’exclut pas la possibilité de saisir l’opportunité de la tenue, en avril prochain, d’un colloque international dédié à tous les spécialistes de l’hydrogène, pour communiquer sur les aspects assurances et les exigences des assureurs en termes de normes, pour garantir une couverture optimale des installations et un accompagnement adéquat pour ce processus novateur. Le Président du Napec conscient de la réussite de cette édition, appelle à plus d’engagement en la matière.
Par Réda Hadi