13/01/2025
ACTUALITEFINANCE

Une convention sur le financement agricole signée avant fin janvier 25: Cinq banques publiques rejoignent la BADR

Une bonne nouvelle pour les agriculteurs. Le financement de l’agriculture sera élargi à toutes les banques publiques. Une convention cadre sera signée avant fin janvier courant entre les six banques publiques et le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a annoncé le président de l’ABEF, Mohand Bouraï.

Cette convention s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des engagements du président de la République pris lors de la célébration du 50e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA). À ce jour, le financement de l’agriculture est assuré par la Banque de l’agriculture et de développement rural (BADR). Cependant, l’importance de ce secteur, considéré comme étant le levier de la sécurité alimentaire, impose la diversification des financements et l’entrée en scène de nouveaux acteurs capables d’apporter l’appui nécessaire au développement de ce secteur et à l’atteinte des objectifs fixés. En effet, l’élargissement du financement aux cinq autres banques ne pourrait qu’être bénéfique pour la poursuite du développement de ce secteur stratégique, ayant contribué à hauteur de 37 milliards de dollars de production globale en 2024. Selon le président de l’ABEF et également DG de la BADR, après cette année, les agriculteurs disposeront d’une panoplie d’offres proposées par les six banques pour le financement de leurs projets d’investissement agricole. «D’ici la fin janvier, les agriculteurs pourront bénéficier de crédits et de financements sous diverses formules (classiques, islamiques et subventionnées par l’État) », précise Mohand Bourai dans une déclaration à une chaîne de télévision, ajoutant que les agriculteurs pourront même bénéficier de crédits bonifiés à zéro taux d’intérêt, citant l’exemple du crédit R’fig. Pour le représentant des banques et institutions financières, les avantages fiscaux et financiers sont nécessaires pour booster davantage le secteur agricole. Concernant le financement de l’économie nationale d’une manière générale, l’intervenant a fait savoir l’ABEF a enregistré une croissance importante des financements bancaires, variant entre 7 à 8% en 2024 par rapport à 2023. Une augmentation qui confirme la relance de l’économie nationale qui s’inscrit dans une trajectoire de croissance soutenue.  Selon ses estimations, l’année 2025 sera marquée par une croissance de 10 % des crédits et financements, notamment avec le lancement de nombreux projets inscrits à l’Agence algérienne de la promotion de l’investissement (AAPI). Selon les chiffres avancés par Bouraï, près de 13 000 milliards de DA de financement bancaire ont été alloués à l’économie nationale en juin 2024, dont 4 686 milliards de DA pour le secteur privé et 4 227 milliards de DA pour le secteur public. « La tendance a changé ces dernières années, où les banques financent beaucoup plus le secteur privé », note-t-il. Cela signifie que les banques adoptent une logique économique bien différente de l’ancienne politique, où des crédits étaient injectés dans des entreprises non rentables ou, carrément, pour le paiement des salaires. Concernant des crédits accordés aux ménages, ils ont atteint 1172  milliards de DA, dont 1100 milliards pour l’immobilier et 32 milliards autres de crédits à la consommation.

Le président de l’ABEF a en outre fait savoir que 400 milliards de financements seront accordés pour la réalisation de 200 000 logements dans le cadre du programme AADL3 à partir de cette année. « Les six banques ont signé une convention de financement pour la construction de 200 000 unités à partir de 2025 », souligne-t-il, annonçant que « nous allons étudier une proposition pour le lancement de produits destinés au paiement des tranches AADL3. S’il y a une forte demande, nous lancerons des produits financiers dans ce cadre».

Questionné sur la finance islamique, Mohand Bouraï a indiqué que des résultats encourageants ont été réalisés depuis le lancement de cette finance, qui gagne du terrain. Depuis 2020, 774 guichets de la finance islamique ont été ouverts par les 12 banques commerciales, avec l’ouverture de 87 agences et l’ouverture de 745 000 comptes également. Il a affirmé que les dépôts avoisinent les 817 milliards de DA en septembre 2024, avec 436 milliards de DA de financements aux entreprises et 34 milliards de DA de crédits à la consommation.

Par Zahir R.

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