10/05/2024
INTERNATIONAL

Washington réactive les sanctions contre le pétrole et le gaz du Venezuela

Les États-Unis vont revenir sur l’allègement de leurs sanctions contre les secteurs pétrolier et gazier du Venezuela annoncé dans le sillage de l’accord électoral de 2023 entre les représentants du président Maduro et ceux de l’opposition. Selon Washington, Caracas n’a pas honoré certains engagements en vue de la tenue en juillet d’une élection présidentielle équitable.

Les États-Unis ont annoncé, mercredi 17 avril, réimposer des sanctions contre les secteurs pétrolier et gazier vénézuéliens, estimant que le gouvernement du président Nicolas Maduro poursuivait sa politique de répression de l’opposition.

L’administration du président Joe Biden revient ainsi sur l’allègement des sanctions annoncé dans le sillage d’un accord électoral conclu en octobre 2023 entre les représentants du président Maduro et ceux de l’opposition, en vue de la tenue en juillet d’une élection présidentielle libre et équitable.

« Nous sommes inquiets du fait que M. Maduro et ses représentants aient empêché l’opposition démocratique d’inscrire le candidat de son choix, harcelé et intimidé des opposants politiques et détenu injustement de nombreux acteurs politiques et membres de la société civile », a déclaré le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, dans un communiqué.

Tout en saluant le calendrier électoral proposé et la présence d’observateurs internationaux lors du scrutin, Washington condamne l’inéligibilité de la candidate de l’opposition, Maria Corina Machado, favorite dans les sondages, et la non-inscription de sa remplaçante désignée, CorinaYoris.

« Nous appelons de nouveau Maduro à permettre à tous les candidats et partis de participer au processus électoral et à relâcher tous les prisonniers politiques », a aussi dit Matthew Miller.

« Chantage grossier et injustifié »

La licence générale dite « GL44 », qui autorisait pour six mois les transactions liées aux secteurs vénézuéliens du pétrole et du gaz, ne sera pas renouvelée et expirera jeudi, ont confirmé les autorités américaines. Les entreprises auront jusqu’au 31 mai pour se conformer à ces sanctions, ont-elles précisé.

Sanctions américaines ou pas, l’industrie pétrolière du pays ne va pas s’arrêter, a assuré mercredi Pedro Tellechea, ministre vénézuélien du Pétrole et président du géant public Petroleos de Venezuela (PDVSA) à des journalistes, avant même l’annonce de Washington.

Les États-Unis avaient annoncé fin janvier qu’ils réactiveraient ces sanctions contre le Venezuela, qui avait réagi à l’époque en parlant de « chantage grossier et injustifié ».

Le président Nicolas Maduro brigue un troisième mandat de six ans alors que les sanctions sur le pétrole et le gaz imposées depuis 2019 cherchaient à l’évincer du pouvoir après sa réélection contestée en 2018.

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