17e Sommet des affaires Etats-Unis -Afrique 2025: L’Algérie expose sa stratégie énergétique à Luanda
C’est à Luanda, en tant que représentant le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de ce 17ᵉ Sommet des affaires États-Unis–Afrique, que le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a exposé la stratégie énergétique de l’Algérie.

Placée sous le thème « Les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les États-Unis et l’Afrique », cette édition rassemble plus de 1 500 participants : chefs d’État, membres de gouvernements, dirigeants de grandes entreprises africaines et américaines, ainsi que des représentants d’institutions financières et d’organisations internationales.
Le ministre Arkab conduit une délégation de haut niveau, composée notamment de la secrétaire d’État chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, ainsi que de cadres des ministères de l’Énergie et des Affaires étrangères. Cette participation reflète la volonté de l’Algérie de renforcer son ancrage continental tout en consolidant ses relations stratégiques avec les États-Unis.

Lors de son discours, il exposé la stratégie énergétique nationale, articulée autour de trois axes majeurs : la sécurité énergétique, une transition énergétique juste, et le développement de l’hydrogène vert comme levier d’avenir.
Dès l’entame de son intervention, le ministre d’État a salué le rôle central de l’Angola dans ’accueil de ce sommet majeur, qui coïncide avec le cinquantenaire de son indépendance et sa présidence de l’Union africaine pour l’année 2025. Il a souligné le caractère déterminant de cette rencontre, marquant le passage des intentions aux réalisations concrètes en matière de projets énergétiques sur le continent.
Il a mis en exergue le potentiel énergétique considérable de l’Afrique, tant dans le domaine des hydrocarbures que dans celui des énergies renouvelables, appelant à l’exploitation stratégique de ces ressources à travers des partenariats efficaces, à même d’améliorer les conditions de vie des populations africaines et d’atteindre les objectifs du développement durable.
Dans ce cadre, il a cité plusieurs grands projets structurants lancés par l’Algérie en faveur de l’intégration énergétique africaine, notamment : le gazoduc transsaharien, les interconnexions électriques régionales, les initiatives pour le développement des énergies renouvelables, et le plan national pour l’hydrogène vert. Ces projets visent à positionner l’Algérie comme un acteur-clé de la production et de l’exportation d’énergie propre vers l’Afrique et l’Europe.
Au nom du Président de la République, M. Arkab a également appelé à la mise en place de mécanismes de financement innovants, ainsi qu’à l’intensification de la coopération américano-africaine dans les domaines du transfert de technologie, de la formation, de la recherche conjointe et de l’innovation industrielle. Il a réaffirmé la disponibilité de l’Algérie à partager son expertise technique avec les pays frères du continent.
En conclusion, le ministre d’État a lancé un appel aux partenaires américains de l’Algérie pour renforcer leurs investissements en Afrique, et tirer profit des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), insistant sur l’importance de bâtir un partenariat gagnant-gagnant, fondé sur la confiance, le respect mutuel et un développement partagé.
Cette participation s’inscrit dans le sillage de la transformation économique engagée par l’Algérie, et témoigne de son engagement à bâtir une économie africaine intégrée, inclusive et durable. Elle reflète également la volonté d’Alger de contribuer activement à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, tout en renforçant son ouverture à des partenariats internationaux équilibrés et mutuellement profitables.
Par Réda Hadi