Production d’hydrogène vert: L’Algérie, deuxième pays africain le plus compétitif
Dans la dynamique mondiale de transition énergétique, l’Algérie se positionne avec ambition et efficacité. Une récente étude menée par des chercheurs européens sur le coût de production de l’hydrogène vert dans 31 pays africains place l’Algérie au deuxième rang des pays les plus compétitifs du continent, juste derrière la Mauritanie.

Selon cette enquête, relayée par la plateforme spécialisée « Attaqa.net », le coût de production du kilogramme d’hydrogène vert en Algérie est estimé à 4 euros, soit environ 4,63 dollars, grâce à une exploitation optimale du potentiel éolien, qui constitue le principal levier de compétitivité du pays dans ce domaine. L’étude s’est basée sur le calcul du coût actualisé de production (LCOH), en prenant en compte les coûts d’investissement, les technologies utilisées (électrolyseurs, stockage d’hydrogène et d’ammoniac, batteries), ainsi que les sources d’énergie renouvelable. Elle met en lumière une vérité technique : l’électricité issue de l’éolien terrestre demeure moins coûteuse que celle issue du solaire, expliquant la performance des pays ayant misé sur cette filière.
La Mauritanie, avec un coût estimé à 3,8 euros/kg (4,40 dollars), se hisse en tête du classement. Suivent la Namibie (4,1 €), le Kenya (4,3 €) et le Maroc (environ 4,4 €). Tous ces pays partagent un point commun : une forte exposition aux vents exploitables et une volonté affirmée d’investir dans les infrastructures nécessaires. À l’inverse, des pays comme le Liberia, la Guinée équatoriale, le Gabon, la Sierra Leone ou encore le Congo enregistrent des coûts dépassant les 10 euros par kilogramme, en raison de leur dépendance à l’énergie solaire, plus coûteuse dans ce contexte.
Le positionnement de l’Algérie est d’autant plus stratégique que l’Europe, en quête de solutions alternatives aux énergies fossiles, regarde désormais vers l’Afrique pour importer de l’hydrogène vert. Dans ce contexte, les atouts algériens, gisement éolien, espace désertique, proximité géographique avec le Vieux Continent et infrastructures gazières existantes, deviennent des arguments de poids. Cette compétitivité, à condition d’être soutenue par des politiques incitatives et une stabilité réglementaire, pourrait permettre à l’Algérie de devenir un acteur majeur de la filière hydrogène verte, non seulement à l’échelle africaine, mais aussi sur le marché euro-méditerranéen.
Par M. A.