794 milliards de DA collectés depuis 2020: La finance islamique a le vent en poupe
Six banques publiques et six banques privées activent dans le domaine de la finance islamique en Algérie, selon le ministre des Finances, Laaziz Faid, qui a affirmé que le secteur de la finance islamique en Algérie a connu un développement important depuis 2020, grâce à l’attention considérable accordée par les autorités publiques à ce segment. Des propos formulés à l’occasion du lancement d’ateliers de formation destinés aux cadres du secteur bancaire sur la finance islamique, hier dimanche.
Ces ateliers ont été organisés en collaboration avec l’Institut de la banque islamique de développement et la Banque d’Algérie. Pour beaucoup, la finance islamique est en cours de formation et de progression. Aussi la question de l’accompagnement professionnel est soulevée. C’est dans cette optique que le ministre des finances a précisé que son secteur s’efforce d’intégrer la finance islamique avec les technologies numériques pour proposer des solutions et services innovants dans le domaine des finances islamiques.
Lors de son discours inaugural, le premier argentier du pays , a mis en relief que de ce point de vue, l’Algérie, dans le cadre de ses efforts visant à soutenir la croissance économique durable et la diversification, attache une grande importance à la modernisation de ce secteur afin de suivre et d’adopter de nouvelles solutions innovantes et technologiques en vue de faciliter et d’accélérer les processus économiques en d’une manière générale, en développant le secteur bancaire par un travail permanent et continu de développement des métiers bancaires, notamment développer le domaine de la banque islamique.
Pour lui la finance islamique n’est appelée qu’à plus se développer, car il s’agit d’un pilier fondamental parmi les piliers à travers lesquels le principe de l’inclusion financière peut être réalisé, d’autant plus que depuis 2020, le domaine de l’industrie financière islamique a connu un grand développement dans notre pays, en raison du grand intérêt du public.
Les autorités donnent à ce domaine, une importance toute particulière compte tenu de la forte demande des citoyens algériens pour ce type de produit financier, réputé conforme à la Charia.
Par ailleurs, Faid a souligné, qu’en plus de ce qui a été développé, son département cherche désormais à intégrer le domaine de la banque islamique avec le domaine des technologies numériques afin de proposer des solutions et services innovants dans ce domaine.
Si la finance islamique a le vent en poupe, le ministre a également évoqué l’augmentation du rythme du financement islamique pour les particuliers et les institutions, et plaider pour développer une politique de formation dans le domaine bancaire, diffuser l’éducation financière dans le domaine de la banque islamique et soutenir des projets verts visant à protéger l’environnement, d’autant plus qu’ils sont compatibles avec les principes de notre vraie religion, sans oublier la mise en place d’une politique efficace de protection de l’environnement.
Et cela est d’autant plus vrai, que le secteur bancaire connaît une grande mobilité, un développement et des changements économiques et technologiques profonds, nécessitant un travail intensifié afin de protéger les citoyens de toutes les opérations.
Des économistes au fait de la question affirment que les récentes réformes du cadre juridique régissant la finance islamique en Algérie devraient rendre les financements conformes aux préceptes de la charia plus attractifs et compétitifs sur la place bancaire nationale.
Les derniers chiffres confirment cet essor, car le nombre d’agences bancaires s’élevait à 858 au 1er juin 2024, tandis que le nombre de comptes a atteint 715 886 et le total des dépôts collectés par les banques activant dans la finance islamique depuis le lancement de ces opérations a atteint 794 milliards de DA, la valeur des financements accordés aux entreprises ayant dépassé 493 milliards de DA.
Par Réda Hadi