90% d’entre-eux croient en la croissance: Les chefs d’entreprises optimistes
Les dirigeants d’entreprises algériens démarrent l’année 2024 plus optimistes qu’avant. L’optimisme de nos chefs d’entreprises est si fort, que beaucoup d’entre eux, affirment que les trois principales priorités des entreprises algériennes durant l’année en cours sont la poursuite de leurs processus de digitalisation, la conquête de marchés internationaux à l’export, ou encore l’amélioration de leur compétitivité par l’investissement.
C’est l’avis général, des présents à la 27e édition du PricewaterhouseCoopers (PwC), un réseau britannique d’envergure internationale d’entreprises spécialisées dans des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil, qi s’est ouverte, hier mardi à l’hôtel Sheraton d’Alger, en présence de plusieurs membres du Gouvernement, du CREA et des chefs d’entreprises. Le moral est au beau fixe et amène ainsi, à plus de résilience et d’audace entrepreneuriale.
Ainsi donc cette 27e édition du PricewaterhouseCoopers (PwC), a été placée sous le slogan «Transformation et résilience : l’Algérie à l’aube d’une nouvelle ère économique», avec 4 thématiques à savoir le secteur des mines et de sidérurgie, les énergies renouvelables, le numérique et l’intelligence artificielle et, enfin, l’investissement et les exportations.
Présent à cette inauguration, le ministre des finances, Laaziz Faïd a rappelé que le pays à atteint un taux de croissance de 4,1 % en 2023, outre 7 000 projets d’investissement enregistrés au niveau de l’AAPI et la création de 250 000 emplois via des projets récemment lancés dans le pays.
« Les indicateurs sont au vert. Je dirai que le taux de croissance de l’Algérie est l’un des meilleurs au niveau du bassin méditerranéen, et cela grâce au climat des affaires favorable et le regain de confiance ». Pour sa part, le Président du CREA, Kamel Moula a estimé que « les chiffres révélés par l’enquête de PWC nous confèrent une grande fierté. D’abord pour le pays, ensuite pour les chefs d’entreprises algériens », soulignant que ces patrons ont plus que besoin de cette synergie.
A travers un sondage réalisé auprès d’un panel de 4 700 dirigeants, dont des dirigeants algériens, a révélé que 90%des chefs d’entreprises algériens croient en une dynamique croissance en 2024, alors que 87 % sont sereins, estimant que leurs entreprises connaîtront une croissance au cours des trois prochaines années.
Selon Walid Abi Ayad de PWC, pour 55% des chefs d’entreprises algériens, le changement climatique constitue une motivation pour développer leurs entreprises, sachant que la moyenne mondiale est de 75%. Ce qui témoigne, selon M. Abi Ayad, d’une prise de conscience des dirigeants en Algérie.
50%des chefs d’entreprises algériens comptent innover pour répondre aux marchés internationaux. Aussi, indique le même baromètre, 50% des chefs d’entreprises algériens comptent innover pour répondre aux marchés internationaux, alors que la moyenne mondiale est de 58%.
Interrogés sur les risques auxquelles les entreprises seront exposées, 68 % des chefs d’entreprises interrogés ont identifié l’inflation comme un risque majeur, alors que 51 % des dirigeants se considèrent exposés aux risques liés à la cyber-sécurité. Pour faire face à ces défis notamment, 55 % des dirigeants prévoient une transformation majeure de leur business model dans les prochains dix ans, dans le cadre de la modernisation de leurs entreprises
Au plan de la numérisation et de l’utilisation de l’intelligence artificielle, M. Abi Ayad a affirmé que 57% des chefs d’entreprises algériens prévoient une amélioration dans l’efficacité dans le travail, alors que 50% des chefs d’entreprises algériens estiment que l’intelligence artificielle aura un impact positif au cours des trois prochaines années.
« Chez PWC, nous sommes convaincus qu’il y a un regain économique en Algérie », affirme M. Abi Ayad, soulignant « l’amélioration du climat des affaires et une volonté d’aller vers un développement économique multiple »
Dans les allées de cette rencontre, l’immense majorité des personnes que nous avons croisé, ont déclaré que l’année 2023 fut satisfaisante, voire prolifique pour certains d’entre eux.
Les opérateurs eux-mêmes s’étonnent d’une telle vigueur et résilience économique pour une année 2023 qui semblait être une année de transition après deux années de crise sanitaire.
Les dirigeants commencent donc, l’année avec un sentiment de confiance accru par rapport à il y a un an. Et contrairement aux idées reçues, beaucoup d’entre eux, soulignent que la technologie et l’IA sont en passe d’être les moteurs de la prochaine phase de la transition vers une économie nationale, plus digitale et plus durable. Car selon eux, les outils et technologies digitales sont au cœur des priorités d’investissement, à commencer par l’IA. Toutefois, une majorité de dirigeants de tous les secteurs soulignent également que le jugement humain est plus important que jamais dans un monde régi par l’IA.
De plus, l’éthique et la durabilité ne sont plus des options, mais des obligations. Face à une clientèle algérienne de plus en plus informée et exigeante, les entreprises sont tenues d’adopter des pratiques responsables, intégrant la responsabilité sociale et environnementale au cœur de leurs stratégies. Et ce point-là, les dirigeants des entreprises algériennes, l’ont compris et veulent en faire un atout dans leur stratégie de développement.
Par Réda Hadi