D’importants projets lancés à travers le pays: Le développement local en ligne de mire

L’Algérie s’est lancée dans un ambitieux programme de rééquilibrage et de désenclavement des zones d’ombres. A ce titre, ces quatre dernières années, des budgets importants ont été accordés à toutes les wilayas afin de leur permettre d’inscrire des opérations de développement et des projets visant à répondre aux préoccupations des citoyens et à améliorer leurs conditions de vie.

Et grâce à cela ,36.150 projets ont touché tous les secteurs de la vie (AEP, réhabilitation de centres de santé avec construction et réhabilitation des salles de soins, branchement aux différents réseaux d’assainissement et d’énergie, réduction du nombre d’élèves par classe, en réalisant de nouvelles classes ou de nouvelles écoles). C’est le constat dressé par Roumane Youcef   DG des collectivités locales au ministère de l’intérieur, chez nos confrères de la radio nationale, qui a toutefois reconnu certaines insuffisances dans l’application des programmes

Lors de son intervention, M Roumane a expliqué qu’au niveau de mêmes territoires, il y a parfois des déséquilibres, et que ce qui est recherché, «C’est d’abord un développement durable et un développement équitable qui profite à tous les Algériens, quel que soit leur lieu de résidence». Il s’agit donc de gommer des déséquilibres existant au sein d’un même territoire et, en même temps, de gommer les déséquilibres entre les différents territoires.

A cet effet, il existe une démarche complémentaire qui est celle de gommer à l’intérieur du même territoire en mettant en équilibre l’ensemble des wilayas. C’est dans ce cadre que réside toute l’importance et l’utilité des «programmes spécifiques» et ce, sachant que chaque programme spécifique concerne une wilaya donnée, voire un territoire dans sa totalité.

Pour ce responsable, l’émergence des territoires, est l’objectif essentiel du développement des zones d’ombres. Aussi, pour pallier aux manques constatés, de nouveaux programmes complémentaires, ont été élaboré, en tenant compte des spécificités de chaque territoire. Et de préciser qu’il s’agit de programmes spécifiques de développement de proximité, permettant une mise à niveau.

 A ce jour, a-t-il dit « 4 wilayas ont bénéficié de ces programmes, et d’autres programmes sont à l’étude pour des zones spécifiques particulièrement les zones frontalières » car, a-t-il précisé, « ce sont des programmes sectoriels en somme»

Pour le programmes de rattrapage des zones d’ombres 126 milliards de DA ont été dégagés en 2023 en sus des 217 milliards en 2024 pour les communes et collectivités locales.

Dans cet ordre d’idées, une enveloppe de 408 milliards pour le programme complémentaire a été allouée aux wilayas. Pour lui, avec tous ces programmes, il y a eu un rééquilibrage dans les retards enregistrés. En somme 355 milliards DA mobilisés pour le programme de zones d’ombres.  En trois ans plus, de 29 868 projets ont réalisés pour 10993 zones d’ombres repartis sur plus de 1300 communes.

S’agissant du programme de rééquilibrage des wilayas, Roumane a expliqué que  408, 44 milliards ont été dégagés. Expliquant ces données, il affirme que les deux derniers programmes jumelés en 2023 ont permis 20314 projets, tout en précisant que ce sont des programmes de proximité car ils permettent l’amélioration effectives des conditions de vie des populations (eau potable, assainissements, électricité, gaz, chemins et pistes pour désenclaver, ce qui a permis de créer une dynamique au niveau des territoires. « En somme tous ces projets cumules (depuis le début) représentent plus de 1000 milliards de DA». Parmi les préoccupations majeures des citoyens, il cite le stress hydrique. Sur ce sujet, il explique de l’Algérie a anticipé cette situation, et qu’actuellement il y a 23 stations effectives, et que 6 nouvelles stations sont en cours de construction, et seront livrées en fin de cette année. Les wilayas qui manquent d’eau ont été classées en catégories, souligne -t-il

Pour 4 wilayas classée rouges, un programme d’urgence a été lancé avec 20 projets (5,62 millions de da), tandis que 11 wilayas classée E, 74 Projets ont été retenus pour plus de 14 millions de DA.

Si la situation ne va qu’en s’améliorant, Roumane, insiste sur le fait, que le Premier Ministre a instruit les responsables locaux pour que tous ces projets ne dépassent pas un délai de 3 mois.

Pour ce responsable, la réalisation de ces projets, qui sont en réalité des programmes économiques, permettront une dynamique certaine, et une interaction entre les wilayas.   Et de citer l’exemple de Khenchela, où il y a un grand projet structurant (le rail) et le désenclavement à travers la réalisation de routes et cela crée une dynamique économique. Dans cette nouvelle dynamique les walis seront très impliqués, avec une obligation de résultats.

Par Réda Hadi