27/03/2025
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Augmentations salariales, sécurité sociale, emploi… Les efforts de l’Etat mis en avant

Depuis 2020, l’Algérie a entrepris une série de réformes économiques et sociales visant à améliorer les conditions de vie de ses citoyens et à stimuler son développement économique. Ces mesures, qui bénéficient à une large part de la population, notamment les travailleurs, les familles et les retraités, constituent des leviers importants pour construire une société plus équitable et résiliente. Parallèlement, ces réformes visent à moderniser le système de sécurité sociale, réduire le chômage et encourager l’entrepreneuriat.

Dans ce contexte, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a souligné lors de son intervention sur la chaîne privée « Ennahar TV» l’importance de ces réformes pour l’avenir du pays : « Ces mesures visent à redonner de l’espoir à nos concitoyens et à leur offrir des opportunités réelles pour améliorer leur quotidien. Nous nous engageons à soutenir les travailleurs et les familles algériennes dans leur parcours, tout en promouvant un environnement économique dynamique ».L’un des points phares de cette politique d’amélioration des conditions de vie est l’augmentation des salaires. En effet, depuis 2020, les salaires ont été revalorisés de 47%, bénéficiant ainsi à 2,8 millions de familles algériennes. Cette hausse significative ne se limite pas aux salaires, mais concerne également les pensions et allocations sociales, qui ont progressé de 48% au cours de la même période. Ces augmentations ont un impact direct sur le pouvoir d’achat des Algériens, en particulier pour ceux ayant des revenus modestes. Dans le même esprit, le gouvernement a décidé de réduire l’impôt sur le revenu pour les salaires inférieurs à 30 000 DA, touchant environ 3 millions de travailleurs. Le ministre a précisé : « Cette décision s’inscrit dans notre volonté de soutenir les classes moyennes et populaires. La réduction de l’impôt sur le revenu vise à alléger les charges fiscales et à renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs algériens, notamment ceux aux revenus modestes ».

Création de 13 300 nouvelles entreprises entre 2023 et 2024

L’emploi demeure un défi majeur pour le pays, avec un taux de chômage particulièrement élevé chez les jeunes. Pour répondre à cette problématique, l’Algérie a instauré une allocation chômage, qui bénéficie aujourd’hui à 2 millions de jeunes. Parallèlement, près de 500 000 jeunes, issus de dispositifs précaires, ont été intégrés dans des emplois stables grâce à des programmes de formation professionnelle et d’accompagnement.  

Ces efforts se sont concrétisés par l’insertion de 71 000 bénéficiaires dans le monde du travail, contribuant ainsi à la réduction du chômage et à l’autonomisation des jeunes. Bentaleb a souligné l’importance de ces initiatives, affirmant : « L’insertion professionnelle des jeunes est une priorité pour le gouvernement. Les dispositifs que nous avons mis en place sont conçus pour accompagner ces jeunes dans leur transition vers un emploi stable et pérenne. La formation est au cœur de cette stratégie, car elle prépare nos jeunes aux exigences du marché du travail ». Le soutien à l’emploi se manifeste également par la création d’entreprises. En 2023-2024, 13 300 nouvelles entreprises ont vu le jour, signe de la volonté de promouvoir l’entrepreneuriat. Cette dynamique s’accompagne d’une augmentation de 19% des recrutements en 2024, selon les données de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM).

Vers une couverture sociale renforcée

Sur le plan social, l’Algérie a mis en place une série de mesures pour garantir une meilleure couverture sociale à ses citoyens. En 2023-2024, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNAS) a enregistré 13 300 nouveaux abonnés, tandis que la Caisse Nationale de Sécurité Sociale des Non-Salariés (CASNOS) a vu ses affiliés augmenter de 11%, franchissant ainsi pour la première fois le cap du million d’affiliés. Ce renforcement de la couverture sociale, associé à des dépenses importantes (533 milliards DZD pour les soins médicaux et l’assurance maladie), permet de garantir un accès aux soins pour une large part de la population. Les dépenses liées au remboursement des médicaments (290 milliards DZD) et aux conventions avec des cliniques et établissements spécialisés (300 milliards DZD) témoignent de la volonté d’organiser et structurer davantage le système de santé, tout en réduisant le déficit de la Caisse Nationale des Retraites (CNR) de 55% depuis 2019. À ce sujet, le ministre a déclaré : « L’amélioration de la couverture sociale est un axe essentiel de notre politique. Nous avons mis en place des mécanismes pour garantir à chaque Algérien l’accès aux soins médicaux et à une retraite décente. Nos efforts sont orientés vers une gestion plus efficace de ces fonds, tout en assurant une prise en charge de qualité ».

 Un secteur souvent sous-estimé, mais crucial pour l’économie nationale, bénéficie également de cette couverture sociale accrue. Le ministre a indiqué quela caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des Secteurs du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’Hydraulique(CACOBATPH), un organisme clé pour les travailleurs du secteur du bâtiment et des travaux publics, couvre actuellement entre 600 000 et 700 000 affiliés. Cette couverture permet d’assurer une protection sociale complète, notamment en ce qui concerne les congés payés et le chômage intempéries. « C’est un secteur stratégique pour le développement du pays, et il était important de renforcer la couverture sociale pour ses travailleurs. La CACOBATPH offre désormais à ces derniers une sécurité dans des métiers souvent précaires et exposés », a ajouté Fayçal Bentaleb. L’Algérie a également fait des progrès notables dans la modernisation de ses services publics. Entre 120 et 127 plateformes numériques ont été mises en place pour faciliter la gestion des services sociaux et administratifs. Parmi les réformes majeures, la numérisation des services de l’ANEM et des caisses de sécurité sociale a permis de simplifier l’inscription et le suivi des allocations en ligne. De plus, une plateforme numérique intersectorielle a été développée pour coordonner les offres d’emploi et la formation, une initiative essentielle pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Fayçal Bentaleb a précisé : « La digitalisation de nos services représente une avancée majeure pour une meilleure gestion administrative. Grâce à ces plateformes numériques, nous facilitons l’accès aux droits des citoyens et simplifions les démarches pour l’ensemble des bénéficiaires. C’est une étape importante vers une administration plus moderne et plus réactive. »

Par Mourad A.

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