Saïdal: 123 nouveaux médicaments seront produits en 2024
Le Groupe Saïdal adopte un nouveau business plan. Il consiste à l’élargissement de son portefeuille d’activité, en diversifiant sa gamme de produits pharmaceutiques et de médicaments. Actuellement, le groupe produit 160 types de médicaments, et grâce à la stratégie, il ambitionne de le porter à 300 produits d’ici fin 2024.
Selon le PDG du Groupe Saïdal, Ouacim Kouidri, 123 nouveaux médicaments sont mis sur le marché au courant de l’année prochain et «nous aspirons atteindre une gamme de 300 médicaments à fin 2024». Il a révélé, dans une déclaration à la presse, que le groupe public va se lancer dans la production de médicaments et traitements pour les diabétiques, les maladies cardiaques et des anticancéreux.
Des produits qui pèsent fortement sur le budget de l’Etat. Sa production en Algérie et par un groupe public garantira l’allégement de la facture des importations de près de 1,1 milliards de dollars d’ici 2026 et surtout de garantir une disponibilité et une durabilité dans l’approvisionnement du marché national. Ce genre de médicaments nécessaires connaît des tensions et ruptures de stocks de temps à autres. Dans le détail, 30 médicaments pour les maladies cardiaques seront produits par Saïdal et 32 autres pour le traitement du cancer.
Une pathologie qui prend de l’ampleur dans notre pays et sa prise en charge est coûteuse, d’autant que les médicaments sont importés. Donc l’investissement du groupe public dans ce type de traitement ne pourrait qu’être bénéfique pour le malade et également le trésor public.
Le premier responsable de Saïdal a annoncé également le lancement de la production de l’insuline dans ses différents types. L’Algérie importe actuellement 500 millions de dollars pour répondre aux besoins des diabétiques. « L’entrée en production d’une unité pour la production de l’insuline en stylo, à partir de juin 2024, va réduire la facture d’importation. Une fois le marché local est satisfait, nous allons s’orienter vers l’exportation», souligne-t-il.
Concernant, la production de vaccin pour enfant, le même responsable a précisé que son groupe est en pourparler avancée avec le groupe français Sanofi Pasteur pour créer une société mixte de production de vaccins en Algérie. D’une capacité de production comprise entre 10 et 20 millions de doses par an, cette nouvelle unité devrait fabriquer à partir de 2024 trois vaccins de Sanofi Pasteur pour couvrir les besoins du marché algérien : les vaccins hexavalent et tetravalent, permettant l’immunisation contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B, la poliomyélite et les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b, ainsi que le vaccin quadrivalent contre la grippe saisonnière. «Cette production pourrait dans un second temps être élargie à l’exportation», a précisé le patron de Saïdal. Si le montant de l’investissement n’a pas été dévoilé, Sanofi Pasteur annonce que ce projet créerait 150 emplois, dont 100 hautement qualifiés dans la biotechnologie. Le groupe public ne compte pas s’arrêter là. Il est en discussion avec l’Institut Pasteur pour la production d’autres vaccins. « Une fois le processus de production est installé, « nous serons en mesure de répondre à la demande de l’Institut Pasteur et la production de tous les vaccins», indique-t-il. Au-delà de la réponse aux besoins nationaux, le groupe envisage se lancer dans l’exportation de vaccins pour enfants. Une fois ce projet soit concrétisé, l’Algérie sera le quatrième pays au monde qui produit ce genre de vaccins pour enfants. Sur un autre registre, le Pdg de Saïdal a annoncé que son groupe se lancera également dans la production de la matière première notamment des antibiotiques à partir de juin 2024. « Les travaux de la réhabilitation de l’unité de production de Médéa avancent bien (à 90%). Nous devons entamer la production à partir de juin 2024, dont 25% de la production sera destiné au marché local et les 75 % restantes pour l’exportation», précise-t-il.
Concernant la stratégie adoptée par le groupe pour promouvoir les exportations algériennes, le Pdg Ouacim Kouidri a fait savoir que Saïdal est présente dans les foires permanentes ouvertes en Mauritanie et Sénégal et participe également dans les appels d’offres lancés par les pays africains. « Nous avons enregistrés des produits dans certains pays africain pour entamer dans une deuxième étape l’exportation», souligne-t-il.
S’agissant des traitements innovants, le même responsable a indiqué que son groupe lancera incessamment un projet pour le traitement cellulaire. Un centre sera réalisé dans la ville de Sidi Abdallah, en partenariat avec le groupe Madar.
Par Sirine R