Plafonnement des prix du café: Les importateurs et transformateurs appelés à se conformer à la loi
Après avoir reçu des informations concernant l’arrêt de certains ateliers de torréfaction de café, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a appelé tous les acteurs (importateurs, propriétaires d’usines de transformation et distributeurs) à se conformer aux lois, notamment au dernier décret n° 24-279 fixant les prix du café ainsi que les marges bénéficiaires.
Dans un communiqué rendu public hier, l’ANCA appelle également les autorités publiques à l’ouverture d’un dialogue avec les petits ateliers spécialisés dans la torréfaction du café, afin de trouver un compromis aux préoccupations, dont ils font face. Un éventuel arrêt du travail de ces torréfacteurs artisanaux qui sont les principaux fournisseurs des cafés et des commerces de proximité aura un impact négatif sur l’approvisionnement du marché. D’ailleurs, les premiers signes d’un début d’une crise du café sont déjà là. La principale préoccupation des ces transformateurs consiste dans la perte d’environ 15% du poids du café lors de la torréfaction, comme le confirme les professionnels. Donc, il est nécessaire de revoir, aux yeux de ces transformateurs, la marge bénéficiaire du café plafonné à 1000 DA /kg.
D’autre part, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) appelle à un renforcement du contrôle sur les usines de transformation concernant le pourcentage de sucre incorporé dans le café, ainsi qu’à intensifier les campagnes de sensibilisation pour rationaliser la consommation de café, indique la même source, notant que l’Algérie se classe parmi les premières en termes de volume de consommation tant au niveau arabe qu’africain.
En août dernier, le gouvernement a publié un décret exécutif fixant le prix maximal du café à la consommation ainsi que les marges bénéficiaires maximales à l’importation, à la distribution en gros et en détail.
Le décret fixe les prix maximaux du café, toutes taxes comprises, à la consommation, à 1.250 dinars le kilogramme pour le café vert ou torréfié. Pour le café « Robusta », les prix maximaux à la consommation sont fixés à 1.000 dinars le kilogramme, toutes taxes comprises.
Selon ce même décret, la marge bénéficiaire maximale appliquée à l’importation du café vert destiné à la revente en l’état est plafonnée à 3 %, calculée sur la valeur en douane. La marge bénéficiaire maximale pour les produits dérivés du café vert importé destiné à la transformation est fixée à 4 %, calculée sur le coût de revient.
Ainsi, le décret oblige les opérateurs concernés à se baser sur les prix d’achat de référence mentionnés pour bénéficier de la compensation prévue. Tout opérateur ayant acheté du café vert à un prix supérieur au prix d’achat de référence doit fournir des justificatifs soumis à l’appréciation du comité de compensation. Si les justificatifs fournis ne sont pas fondés, la demande de compensation est rejetée. Pour ce qui est du plafonnement des marges bénéficiaires maximales appliquées à la distribution en gros et en détail, le décret fixe la marge bénéficiaire maximale à la distribution en gros à 4 % pour le café vert, torréfié ou moulu (« Arabica » et « Robusta »), et à 8 % pour la distribution en détail.
Par Selma R.
