Face au risque d’un effondrement financier: L’Algérie soutient la Tunisie
La Tunisie traverse une phase critique. Le risque d’un effondrement financier n’est pas à exclure. Face à ce risque l’Algérie soutient la Tunisie. Aussi, le Premier ministre a exprimé à la Cheffe du gouvernement tunisien, la solidarité de l’Algérie avec la Tunisie dans ses négociations avec le FMI.
Selon un communiqué des services du Premier ministre, le chef de notre gouvernement a évoqué, jeudi, lors d’un entretien avec la cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, « l’état des relations bilatérales et les perspectives de leur développement dans tous les domaines».
Selon la même source l’Algérie souhaite renforcer son soutien à la Tunisie pour retrouver une stabilité économique. De plus, l’entretien « a été l’occasion d’aborder les voies et moyens de renforcer le soutien à la Tunisie, en vue de lui permettre de retrouver sa stabilité économique que les autorités tunisiennes s’emploient à réaliser », ajoute le communiqué.
Dans les faites, l ‘Algérie, n’en est pas à sa première aide envers ce pays voisin et frère. La situation en Tunisie est préoccupante, au point ou l ‘Algérie en plus des aides financières vient aussi à la rescousse et lui apporte son entière solidarité, dans ses négociations avec le FMI, et ce «sur la base des relations historiques solides de fraternité unissant les deux pays.
Dans le même contexte, la cheffe du gouvernement a informé le Premier ministre des dernières évolutions concernant les négociations en cours entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) sur l’accord financier dans le cadre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) et qui vise à appuyer les politiques économiques en Tunisie.
La crise économique tunisienne, caractérisée par une croissance en berne depuis dix ans (0,6% par an en moyenne) et une forte inflation de 6% par an, a été aggravée par la pandémie qui a mis le pays à l’arrêt et l’a privé de cruciales recettes touristiques.
La Tunisie reste confrontée à une grave crise économique, avec une instabilité chronique freinant les ardeurs des investisseurs et des bailleurs de fonds. Selon des experts internationaux la Tunisie « s’effondrera si le FMI ne débloque pas ce prêt ».
Les freins, ils l’imputent au gouvernement tunisien qui n’aurait pas satisfait aux exigences du FMI. Or, le FMI a bien assoupli ses positions et, dans tous les cas de figures, cet argent viendra renflouer les caisses de l’Etat, parce que, sur l’épineux problème des subventions, les deux parties sont d’accord sur le principe, pas encore sur les délais.
Il reste encore du chemin pour convaincre le FMI et l’aide de l ‘Algérie ne sera pas des moindres, car selon des sources diplomatiques rapportées par la presse internationale, la caution d ‘Alger sera un poids important dan ce processus.
Pour sortir de l’ornière, à côté des aides reçues notamment de l’Union européenne, Tunis se tourne pour la quatrième fois en dix ans vers le FMI, dont elle espère obtenir avant la fin de l’année un prêt de près de 4 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros).
D’autre part en octobre 2022, un responsable de la Banque centrale de Tunisie avait indiqué que son pays était en discussion avec les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite pour renflouer les caisses de l’Etat, mais aucune annonce sur l’avancement de ces tractations n’a été faite depuis.
Par Reda Hadi