19/07/2025
ACTUALITENATIONAL

AAPI: Plus de 15 500 projets enregistrés

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L’Algérie est le théâtre d’une transformation économique majeure, portée par une ferme volonté politique. Depuis le 1er novembre 2022, la nouvelle impulsion donnée par l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement (AAPI) a déjà permis l’enregistrement de 15 508 projets. Ces initiatives, représentant un investissement colossal de 50,8 milliards de dollars, promettent la création de plus de 372 000 emplois, confirmant, selon Omar Rekkache, directeur général de l’AAPI, « une véritable mutation du climat des affaires en Algérie ».

Ces indicateurs témoignent d’un engagement fort, tant des investisseurs nationaux qu’étrangers, et reflètent les effets concrets des réformes enclenchées dans le domaine de l’investissement, comme l’a affirmé Omar Rekkache dans l’émission « El Djazair El Youm » de la télévision algérienne. Au cœur de cette transformation, le guichet unique incarne le changement. Conçu comme un instrument de simplification, il ambitionne de centraliser l’ensemble des démarches, de l’obtention du foncier aux avantages fiscaux, en passant par les permis de construire et les autorisations d’exploitation. « Une fois la deuxième phase pleinement opérationnelle, plus aucun investisseur ne perdra de temps à naviguer dans les labyrinthes administratifs », a assuré Rekkache, insistant sur la fin prochaine du « règne de la bureaucratie ». Parallèlement, la plateforme numérique dédiée aux investisseurs impose de nouvelles règles du jeu, garantissant transparence, égalité d’accès et vérification rigoureuse des déclarations. Cette évolution a permis, selon l’AAPI, de filtrer les projets fictifs ou irréalistes, tout en retirant les décisions d’attribution à ceux n’ayant pas pu justifier leurs engagements.

Bien que les wilayas du nord attirent encore l’essentiel des demandes, la stratégie de l’AAPI vise clairement un rééquilibrage géographique de l’investissement. Des projets structurants sont déjà en cours à Naâma (usine de papier), Djelfa, Saïda, Khenchela, Chlef ou encore AïnDefla, où un pôle agroalimentaire à Tiberkanine devrait être officiellement lancé dès le mois prochain. L’objectif est clair : réduire les disparités régionales et dynamiser l’économie locale. « Chaque wilaya doit avoir sa vocation productive, son identité industrielle », a soutenu le directeur général, évoquant également des pôles spécialisés à Bordj Bou Arréridj (fournitures scolaires) et Médéa (cuir).

Si l’investissement national constitue l’essentiel des projets, 267 projets étrangers ont également vu le jour, dont le plus récent est porté par un opérateur chinois à M’sila. Cette tendance montante est soutenue par la stabilité juridique et institutionnelle garantie au plus haut sommet de l’État. « Le Président de la République a voulu envoyer un signal fort : en Algérie, l’investisseur est protégé. Il a fait de la stabilité législative une priorité absolue », a souligné Rekkache. Par ailleurs, des mesures incitatives telles que la création de banques algériennes en Afrique ou l’organisation de foires permanentes à l’étranger visent à stimuler les exportations et renforcer la présence algérienne sur les marchés africains.

La feuille de route présidentielle fixe un cap ambitieux : atteindre 20 000 projets d’ici 2030. À mi-parcours, l’AAPI estime être en bonne voie. « Nous avons dépassé les 15 500 projets, il ne nous reste que 4 500 d’ici cinq ans. Si toutes les conditions sont réunies, ce chiffre pourrait être atteint plus tôt que prévu », a confié Rekkache. Cependant, le défi reste entier : mieux orienter les flux d’investissement, faciliter l’accès au financement, et surtout maintenir la confiance des investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. « Nous ne sommes plus dans le temps des promesses. L’AAPI est désormais sur le terrain, dans l’évaluation, dans le concret. C’est cela la vraie réforme », a-t-il conclu.

Par Mourad A.

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