Adoption de l’économie de la connaissance dans le secteur agricole
Un mécanisme nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire
Des chercheurs, lors du premier Colloque national sur la sécurité alimentaire et l’économie de la connaissance, organisé dimanche à Oran, ont souligné que l’adoption de l’économie de la connaissance dans le secteur agricole est considérée comme un mécanisme nécessaire pour garantir la sécurité alimentaire et relever les défis.
Dans ce cadre, l’universitaire Amine Benslimane de l’Université d’Oran-2 «Mohamed Benahmed» a indiqué, lors d’une intervention intitulée «l’économie de la connaissance et la diversification de l’économie et la sécurité alimentaire: équation des enjeux», que l’investissement en Algérie dans l’économie de la connaissance, à travers plusieurs indicateurs, notamment les dépenses de l’Etat dans les technologies modernes de communication et la numérisation, entraîne l’augmentation des indicateurs de sécurité
alimentaire dans l’enseignement supérieur, la recherche scientifique, l’éducation nationale et d’autres secteurs.
Le même intervenant a affirmé que «l’approche que l’Algérie adopte, actuellement, dans le domaine de l’économie de la connaissance et de la politique de diversification de l’économie est correcte, car ce sont deux mécanismes très importants pour parvenir à la sécurité alimentaire».
Dans le même contexte, il a mis en relief la nécessité de mettre l’accent sur la création de centres de recherche d’excellence, regroupant les chercheurs algériens, pour développer la recherche agricole, un mécanisme permettant de relever les défis de l’avenir.
Pour sa part, l’universitaire Kateb Karim, directeur du Laboratoire de gestion d’entreprises et de développement économique à l’Université de l’enseignement continu (centre d’Oran), a indiqué que de gros efforts sont déployés par l’Etat pour activer les entreprises émergentes dans le secteur agricole et l’utilisation des technologies modernes dans ce domaine, tout en impliquant les agriculteurs, lors de séminaires et forums, qui sont le maillon essentiel dans la diversification de l’économie, assurant une sécurité alimentaire durable.
L’ex ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, qui a animé une conférence sur «L’économie de la connaissance, le développement durable et la souveraineté alimentaire», a souligné, pour sa part, la nécessité de mobiliser l’ensemble des acteurs et de s’appuyer sur les connaissances fournies par l’université et celles implicites que possèdent les agriculteurs et les éleveurs, afin d’appliquer les techniques sur le terrain et les accompagner pour un travail intégré et efficace.
Cette rencontre a également été l’occasion de présenter quelques projets de recherche menés par le Professeur Benyamina Abou El Hassan de l’Université d’Oran-1, «Ahmed Ben Bella», dans le domaine de l’agriculture intelligente, notamment dans le domaine de l’irrigation intelligente et le développement d’une plateforme de suivi des exploitations agricoles à distance.
Pour rappel, l’organisation de ce colloque national a été supervisée par la Faculté des Sciences économiques, commerciales et de gestion de l’Université d’Oran-2, «Mohamed Benahmed» et le Laboratoire d’ingénierie du développement durable, de la responsabilité de l’Université et de l’insertion sociale du même établissement.
Synthèse Slimane T.