Amélioration de la gestion des déchets: Un nouveau plan d’action en cours d’élaboration
Un nouveau plan d’cation pour l’amélioration de la gestion des déchets est en cours d’élaboration, a annoncé la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb. En effet, à travers ce nouveau plan, le gouvernement veut augmenter le taux de récupération et de valorisation des déchets.
Actuellement, sur les 36 millions tonnes dé déchets collectés produits annuellement, seuls 10% est recyclé. Cette statistique révèle un défi considérable en matière de gestion des déchets, mais elle met également en évidence le potentiel inexploité de cette ressource. En 2023, selon les données du système informatique national de déchets, elle se chiffre à un impressionnant montant de 207 milliards de dinars.
Mme Dahleb a précisé, lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales, présidée par M. Mohamed Réda Oussahla, vice-président du Conseil, que son département ministériel «préside actuellement une commission ministérielle mixte pour l’élaboration d’un plan d’action dédié au recyclage et à la valorisation des déchets, qui s’inscrit en droite ligne avec la concrétisation des engagements et des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatifs à la diversification des ressources de l’économie nationale, l’accompagnement des jeunes dans la création des PME et la création de postes d’emploi, en sus de la préservation de l’environnement».
Répondant à la question du membre du Conseil de la nation, M. Fouad Sabouta (FLN), sur la gestion des déchets, la ministre a indiqué que le plan a été élaboré et attend sa présentation à la réunion du Gouvernement pour débat et adoption.
Mme Dahleb a relevé dans ce contexte que son secteur avait adopté, dans le cadre du nouveau modèle de développement, une orientation économique basée sur le recyclage de tous types de déchets récupérables et valorisables, et ce, à travers l’adoption de la stratégie nationale de gestion intégrée des déchets jusqu’à l’horizon 2035 (SNGID35).
Cette stratégie se base essentiellement sur la réduction de la production de déchets à la source, outre le fait de donner la priorité au tri sélectif en vue de recycler 30% des déchets ménagers et 30% des déchets spéciaux, 50% des déchets inertes à l’horizon 2035, et l’application du principe «pollueur-payeur» et la responsabilité élargie pour les producteurs, ainsi que l’encouragement du partenariat public/privé.
La ministre a évoqué le projet de loi modifiant la loi 01-19 du 12 décembre 2001, relative à la gestion des déchets, qui est actuellement au niveau du Secrétariat général du Gouvernement, visant à assurer une transition efficace vers l’économie circulaire.
Ce projet de loi porte sur la modification de certaines dispositions, notamment en ce qui a trait à la révision des méthodes de traitement, à l’enrichissement du volet lié à la valorisation des déchets, notamment les déchets organiques, à l’introduction de restrictions sur l’utilisation des plastiques à usage unique, à la révision des sanctions encourues pour qu’elles soient plus dissuasives, et au renforcement du contrôle.
Il s’agit, également, de consacrer «le principe de responsabilité en tant que mécanisme de la politique environnementale visant à éviter les effets néfastes des déchets, en impliquant les producteurs dans la gestion des déchets, en particulier ceux issus des emballages».
A une question du membre Mohamed Roumani (Mouvement El Bina) sur les mesures de préservation de la santé des citoyens et de l’environnement face aux effets de l’exploitation de certaines carrières dans la wilaya de Timimoun, la ministre a indiqué que les sorties sur le terrain de la commission de contrôle au niveau de la wilaya ont conduit à l’identification de sept carrières opérant sans licences d’exploitation, des mises en demeure ayant été adressées aux entreprises contrevenantes. Elle a également souligné que «le nouveau projet de loi sur les mines, actuellement en cours d’examen au niveau du gouvernement, impose aux exploitants le respect des engagements liés à la réduction de la pollution sous peine de sanctions sévères».
Par Slimane T.