27/03/2025
ACTUALITENATIONAL

Avec l’entrée en service de nouvelles usines de dessalement: L’approvisionnement en eau potable renforcé

L’Algérie, qui compte actuellement 25 stations de dessalement de l’eau de mer, occupe la première place à l’échelle africaine dans ce domaine. Et pour  faire face au stress hydrique, elle a entrepris d’amplifier et de multiplier son tissu de station de dessalement d’eau de mer. Le président de la République a ainsi élevé le dessalement de l’eau de mer au rang de priorité nationale, en le présentant comme un défi et un projet éminemment politique. A ce jour, les besoins nationaux en eau seront couverts à plus de 60 % par les stations de dessalement, selon Belaid Mezerkat, directeur central au ministère de l’Hydraulique, qui a annoncé le lancement de nouvelles stations dans six wilayas.

Cette vision traduit une prise de conscience des enjeux liés à l’eau, ressource indispensable pour garantir la stabilité, la sécurité et le développement socio-économique du pays. En investissant massivement dans le dessalement, l’Algérie réduit sa dépendance vis-à-vis des aléas climatiques et sécurise son approvisionnement en eau.  

Invité par des confrères, Belaid Mezerkat  indiqué pour faire face au stress hydrique auquel est confrontée l’Algérie, à l’instar des autres pays du bassin méditerranéen, le dessalement de l’eau de mer est la solution pérenne, et a précisé que l’eau issue des stations de dessalement couvre actuellement 20 % de la consommation nationale. Avec la mise en service des cinq nouvelles stations lancées par le président de la République et réalisées dans des délais record, cette contribution passera à 42 %.

Dans ce cadre, le représentant du ministère de l’Hydraulique a précisé que six nouvelles stations de dessalement, d’une capacité totale de 1,8 million de m³ par jour, seront réalisées dans les wilayas de Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda.

« Les études sont bien avancées et la première tranche de ces projets phares est déjà inscrite », a-t-il souligné, ajoutant qu’avec la réception de ces nouvelles stations, les besoins nationaux en eau seront couverts à plus de 60 % par l’eau dessalée, soit un total de 5,5 millions de m³ par jour.

Le taux de remplissage des barrages atteint 39 %

Interrogé sur les eaux superficielles, M. Mezerkat a précisé que le taux national de remplissage des barrages est actuellement de 39 %, soit un volume total de 3 milliards de m³. Ces réserves permettront, selon lui, de « passer sereinement la prochaine saison estivale ».

Cependant, il a souligné que ce taux global « appréciable » n’est pas réparti de manière homogène sur l’ensemble du territoire. En effet, les récentes précipitations ont favorisé principalement les régions de l’Est du pays. « Le taux de remplissage des barrages dans l’Est dépasse les 56 %, tandis que ceux du Centre ne sont remplis qu’à hauteur de 23 %, et ceux de la région du Cheliff ne sont qu’à 14 % », a précisé M. Mezerkat. Pour faire face à ces disparités régionales, l’invité de la Chaîne 3 a assuré que la mise en service des nouvelles stations de dessalement garantira une alimentation en eau potable régulière et continue pour les citoyens. Cette démarche s’inscrit également dans une vision à long terme, où le dessalement de l’eau de mer, associé à une gestion rationnelle des ressources disponibles, représente une solution durable pour garantir l’autosuffisance hydrique du pays. Pour le Président Tebboune, toutes les régions côtières d’Algérie doivent bénéficier du  spécial programme dont l’objectif est de poursuivre le programme de réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer en lançant de nouveaux projets à l’avenir, afin d’atteindre le taux de 80% de couverture de l’approvisionnement des citoyens en eau, en vue de préserver les eaux souterraines.

Par Réda Hadi

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