Avec une production usine photovoltaïques de 300 MW: L’Algérie assure sa transition énergétique
L’Algérie poursuit ses efforts de décarbonations et entend réussir sa transition énergétique. En effet deux premières usines de fabrication de panneaux solaires flambant neuves et aux normes internationales sont à la disposition du marché Solaire local et africain. De ce fait, elle entre en plein pied dans un secteur autrefois réservé.
L’Algérie qui peinait à tenir ses engagement en matière de transition énergétique, vient de faire un pas décisif et peut se targuer d’avoir une capacité de production de panneaux photovoltaïques à 300mw
Des spécialistes assurent que cette production peut couvrir aussi bien les besoins nationaux, que ceux de la Sonatrach ou Sonelgaz, et même envisager un export.
Ces mêmes sources affirment également que cette production répond aux normes internationales les plus strictes et atteignent un niveau d d’automatisation de 90 % inégalé même en Europe. Ce qui fait de notre pays un leader incontesté en Afrique.
Il faut convenir disent des économistes, qu’après des débuts titubants, l’Algérie vient de franchie une étape décisive dans ce type de production, et se donne les moyens de ne plus recourir à l’importation. Cette production de 300 MW vient de deux usines principalement.
Les deux usines situées à Ouargla pour la Société Zergoun Green Energy et dans la wilaya de Mila pour Milltech, ont respectivement 200MW et 100MW de capacités annuelles, couvrant largement les capacités des projets de BRN et SARPI (Sonatrach) et de plus de 30% des Appels d’Offres (SHAEMS), ces deux usines prévoient de doubler leurs capacités (pour atteindre plus de 600MW) et de produire également des modules plus large avant fin 2023.
D’autres sociétés Algériennes sont prévues pour rajouter de la capacité pour un total de plus de 700MW aux normes internationales pour servir les besoins du marché national.
L’apport de cette production de société privées algériennes sera d’un apport pour les projets tels que ceux de Sonatrach par BRN2 /SARPI… qui pourrons s’appuyer sur une production nationale pour éviter à notre pays des dépenses importantes en devise d’importation non nécessaires de modules solaires et sera aussi une création d’emploi importante sur toute la chaine. Y compris les matières premières prévues d’être fabriquées localement. (Cadre Aluminium, Verre Solaire, boites de jonction, respectivement 10%, 16% et 6% du coût total…)
Pour référence le coût de 10MW de modules importés peuvent atteindre environ 3 Millions de dollars de dépenses inutiles qui représente aussi le coût d’une usine clés en main de PV de 100MW de capacité.
Des sources proches de ce dossier affirment que ces deux usines peuvent produire aujourd’hui les technologies dites : MonoPerc (efficacité 22,5%) , Bifaciale, HalfCutcell (moitie de cellules), sur des cellules de Type N ou P.
Nos usines Made in Alegria sont déjà équipées pour intégrer les cellules dites Hetero-Jonction voire TopCon pour des efficacités supérieures à 23%.
Les deux usines produisent aujourd’hui la taille dite M3 puissance crête de 420Wp, (BRN1 avait utilisé 370Wp max) et les usines sont en cours de transformation pour produire la taille M10 puissance crête environ 540-560Wp.
Aujourd’hui la société dotée des 100MW de production annuelle a déjà obtenue sa certification tests réalisés aux normes UL/IEC en Allemagne, USA et en Chine.
Les panneaux de la société de 200 MW sont déjà en cours de test et la certification est prévue d’être reçue dans 90 -120 jours maximum.
Si le privé concourt à la réussite de a transition énergétique, les fonds publics continuent de leur coté à entretenir les projets de recherche. En effet, le Centre de recherche en technologie des semi conducteurs pour l’énergétique (CRTSE) a réalisé une centaine de prototypes de panneaux solaires au cours de ces dix dernières années. La recherche progresse aussi, car outre les photovoltaïques, le CRTSE a réalisé plusieurs produits « intelligents », comme, des tracteurs solaires à moteur et sans moteur pour capter l’énergie solaire, des tables publiques intelligentes munies de ports USB et des purificateurs d’airs de toute dimension. Oubliés donc les projets incertains comme Desertec, ou autres, l’Algérie entame sa mue énergétique et entre par la grande porte dans ce secteur que l’on disait réservés qu’aux pays dits « développés ».
Par Samir Chalabi