21/06/2025
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Chronique Eco: La conjoncture économique internationale actuelle,  une opportunité pour l’Algérie.

La Géopolitique a bouleversé les relations internationales et reconfiguré les économies nationales

Mais peut-être c’est l’économie qui a bouleversé la géopolitique. Peut –être encore, l’économie et la géopolitique ne font désormais qu’un seul objet d’étude.   Contrairement à la géopolitique, déterminée souvent par la conjoncture, l’économie obéit à des logiques de long terme, il ne s’agit pas de réaction spontanée mais de construction de longue durée.

A la base du différend Américano-Chinois, ce sont des questions économiques, qui  depuis plus de 20 ans alimentent les débats de part et d’autre. Sans la domination économique de la Chine, les USA n’auraient jamais considéré la Chine comme ennemi ; le temps des idéologies est bien fini, il a laissé la place aux luttes économiques. La Chine est toujours « communiste » alors que la Russie ne l’est plus ou pas formellement. Sur ce plan, le capitalisme a anéanti toutes les autres formes d’organisation économique et sociale, non par des guerres mais par son efficacité économique. Le marché a montré sa capacité à réaliser la meilleure allocation des ressources. L’URSS, sa planification impérative, autoritaire et bureaucratique et sa propriété collective ont été déclassées et puis disparues ; alors que la Chine communiste et son parti unique réussissent là où le capitalisme a échoué dans plusieurs pays. Ce paradoxe Chinois remet en cause plusieurs théories et plusieurs dogmes économiques. Finalement, le développement, ce n’est pas dans l’idéologie à suivre, mais dans la manière de faire fonctionner un système économique. Aujourd’hui, l’affrontement américano-chinois n’a rien d’idéologique. C’est une guerre économique pour des objectifs géopolitiques. L’inverse est aussi valable : un affrontement géopolitique pour des finalités économiques. Marx disait : « l’économique est déterminant en dernière instance ». Ces rappels, c’est juste pour dire, fabriquons  notre développement de la manière la plus efficace au plan économique, avec les moyens disponibles ou potentiellement disponibles, en tenant compte des contextes national et international. Construisons des alliances dans les secteurs clés comme le numérique et l’IA ; mais aussi dans l’énergie, dans la pétrochimie, dans l’automobile etc…en dehors de toutes considérations idéologiques ou purement politiques ; il faut chercher nos intérêts. Les autres savent le faire, car les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Cette conjoncture de recomposition est une opportunité pour se placer dans la nouvelle économie mondiale. Aujourd’hui, nous disposons de données documentées sur les réussites économiques dans le monde ; ce qui revient le plus souvent : un Etat fort, mais non autoritaire ; des institutions solides, mais non bureaucratisées, des élites compétentes, mais non populistes et pas corrompues, une vision prospective, mais pas dogmatique et figée ; des entrepreneurs ambitieux, mais pas prédateurs et rentiers. Tout ceci est à notre portée ; il faut juste le proclamer et amorcer le processus. On dit : l’Etat a le monopole de l’exercice de la violence ; il faut ajouter qu’il doit avoir le monopole de l’exercice du Leadership lorsqu’il s’agit du développement économique et social. Par où commencer ? Question légitime, mais peut-être sans grande importance. Il suffit de créer la dynamique par un grand projet économique, ambitieux, réaliste, mobilisateur, inclusif et défiant dans lequel tout le monde trouve son compte à moyen et long terme. A court terme, certains ne trouvent pas un intérêt immédiat, c’est le rôle du Leadership d’user d’une pédagogie pour expliquer les gains et les risques de chacun ; à charge pour lui aussi de compenser les pertes à court terme pour certains.      

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