Coopération énergétique entre l’Algérie et l’Allemagne: Pour un partenariat réel et solide
L’Algérie veut nouer un «partenariat exceptionnel, réel et solide» avec l’Allemagne notamment dans le domaine de l’énergie et des énergies renouvelables (EnR). Un appel a été lancé, hier à Alger, par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Dans une allocution prononcée lors de la cinquième édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie, tenue au siège du ministère, sous le thème « Les technologies d’avenir qui nous relient – Energies renouvelables et Hydrogène vert », le ministre a relevé la nécessité de « mettre en place un partenariat exceptionnel, réel et solide avec l’Allemagne dans le domaine de l’énergie et des énergies renouvelables, qui va au-delà des échanges commerciaux», tout en s’engageant à « renforcer, à promouvoir et à insuffler à cette coopération la dynamique nécessaire pour réaliser les projets en vue ».
Dans ce contexte, Arkab a appelé les partenaires allemands à « participer et à soutenir le projet de réalisation du câble électrique algéro-européen, qui permettra l’exportation de l’énergie propre et renouvelable et la sécurisation de la connectivité électrique sur les plans régional et international».
Les partenaires sont également appelés à « contribuer à l’accélération du processus de transition énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone», a-t-il dit, rappelant que ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Algérie visant à renforcer ses infrastructures de transport électrique.
Dans un autre contexte, le ministre a fait état d’une « étude de faisabilité de projets expérimentaux scientifiques pour la maîtrise de la chaîne de valeur de la production de l’hydrogène vert, dont un projet d’une capacité de 50 mégawatts, avec une contribution de 35 millions de dollars offerte sous forme de don par le gouvernement allemand».
Une étude en cours pour la création du SoutH2 Corrido
Il s’agit, également, d’une coopération avec les partenaires allemands pour le lancement du projet « TaqatHy », qui vise « le renforcement des compétences techniques à travers l’ensemble de la chaine de valeur des énergies renouvelables et de l’hydrogène, et le transfert des connaissances dans les domaines techniques, y compris les volets réglementaire et institutionnel », ajoute le ministre.
Dans le cadre du dialogue stratégique avec la partie européenne, M. Arkab a fait état « d’une étude de faisabilité en cours pour la création du SoutH2 Corridor, un projet ambitieux nécessitant des études technico-économiques approfondies avec les entreprises concernées par ce projet important ».
Concernant les émissions de gaz à effet de serre, le ministre a souligné que l’Algérie est engagée à les réduire à travers la mise en place de mesures, et ce en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux. D’ailleurs, un projet de grande envergure pour le stockage naturel du carbone sera lancé par le groupe Sonatrach. Il consiste à la plantation de 420 millions d’arbustes pendant 10 ans, pour un coût financier estimé à un milliard de dollars. Cet ambitieux projet permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre avec taux oscillant entre 7 et 22% à l’horizon 20230 et à moins d’un (1) % le volume global du gaz brûlé, a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire d’Etat parlementaire au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du climat, Stefan Wenzel a mis en avant « l’importance de la coopération et de la consolidation du partenariat avec l’Algérie dans tous les domaines relatifs à l’énergie et aux énergies renouvelables, étant un partenaire commercial et économique important », ajoutant que « le gouvernement allemand compte accompagner et soutenir les projets d’investissement conjoints». Il a indiqué que la demande sur l’hydrogène augmentera dans les prochaines années, « ce qui requiert la coopération dans ce domaine avec l’Algérie ».
Par Sirine R