18/09/2025
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Hydrocarbures, énergies renouvelables, transition énergétique: vers un renforcement de la coopération algéro-américaine

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La coopération énergétique entre l’Algérie et les États-Unis prend un nouvel essor stratégique, portée par une série de rencontres de haut niveau et la signature de mémorandums d’entente visant à consolider les partenariats dans les domaines des hydrocarbures, des énergies renouvelables et de la transition énergétique. Dans ce cadre, Mohamed Arkab, ministre d’État de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, a reçu dimanche à Alger Massad Boulos, haut conseiller du président américain pour l’Afrique, les affaires arabes et le Moyen-Orient, afin de discuter du renforcement de cette coopération bilatérale.

Cette audience, tenue en présence de hauts responsables des deux pays, dont l’ambassadrice des États-Unis en Algérie et les secrétaires d’État chargés des Mines et des Énergies renouvelables, s’inscrit dans une dynamique renouvelée de dialogue stratégique entre Alger et Washington. Elle a d’ailleurs été précédée d’une rencontre officielle entre Massad Boulos et le président Abdelmadjid Tebboune, marquant la profondeur de la relation bilatérale et la volonté de bâtir un partenariat global fondé sur la confiance, le respect mutuel et les intérêts communs. Pour rappel, le président Tebboune avait reçu en début du mois de juillet les représentants des groupes Chevron et ExxonMobil, deux majors américains aux ambitions affirmées sur le marché algérien. Le président avait réaffirmé l’engagement de l’Algérie à créer un climat propice aux investissements, saluant l’intérêt croissant des partenaires américains pour les secteurs des hydrocarbures, des énergies renouvelables, mais aussi des mines et de l’hydrogène vert. Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État, John Ardill, vice-président chargé de l’exploration internationale chez ExxonMobil, avait souligné la qualité de l’échange : « Le président a démontré une connaissance approfondie des potentialités algériennes. Nous espérons avancer rapidement dans ce projet d’investissement, qui pourrait contribuer de manière significative à la production d’hydrocarbures en Algérie ». De son côté, Joe Cook, vice-président de Chevron, s’est dit encouragé par l’accord de principe en cours de discussion avec Sonatrach, ajoutant : « Nous nous réjouissons de poursuivre les négociations dans un esprit constructif et durable ».

Lors de l’audience avec Massad Boulos, le ministre Mohamed Arkab a mis en avant les acquis de la coopération bilatérale dans le secteur énergétique, citant la collaboration entre Sonatrach, Chevron et ExxonMobil, ainsi que le partenariat entre Sonelgaz et General Electric, à travers l’usine GEAT de Batna, symbole d’un transfert technologique réussi. Il a déclaré : « Nous attachons une grande importance à l’implantation locale des technologies américaines. Le modèle de GEAT est un exemple concret de ce que nous voulons multiplier : une industrie nationale intégrée, tournée vers l’exportation et l’innovation ».La signature de plusieurs mémorandums d’entente entre Sonelgaz et General Electric Vernova constitue un autre jalon important de cette dynamique. Ces accords portent sur l’exportation de turbines à gaz et d’équipements de haute tension fabriqués localement à Batna vers des marchés du Moyen-Orient, avec une première livraison prévue dès le 4e trimestre 2025.Par ailleurs, M. Arkab a présenté la nouvelle stratégie nationale de développement du secteur, qui repose sur la valorisation des ressources, l’accroissement de la production de pétrole et de gaz, la transformation industrielle (notamment la pétrochimie) et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a également souligné les avantages concurrentiels du nouveau cadre juridique algérien, conçu pour faciliter l’investissement étranger tout en promouvant le contenu local.

La coopération énergétique entre l’Algérie et les États-Unis ne se limite pas aux hydrocarbures. Les deux parties ont exprimé leur intérêt pour le développement de projets communs dans les domaines de l’hydrogène vert, de l’énergie éolienne, du stockage énergétique, ainsi que pour la fabrication locale des équipements associés. Ces axes s’inscrivent pleinement dans la vision de l’Algérie de réduire progressivement sa dépendance au gaz naturel dans la production électrique, tout en atteignant les objectifs de transition énergétique à l’horizon 2035. Massad Boulos a réitéré l’engagement de son pays en déclarant : « Les États-Unis attachent une grande importance à leurs relations avec l’Algérie. Nous avons des intérêts communs dans la stabilité régionale, la sécurité énergétique et le développement durable. Nos discussions ont été franches, constructives et prometteuses pour l’avenir ». Il a également évoqué « l’énorme potentiel de coopération commerciale dans le domaine de l’énergie, tant au niveau national que continental ».

La coopération algéro-américaine dans le secteur énergétique s’inscrit désormais dans une vision intégrée et durable, conjuguant exploitation responsable des ressources fossiles, développement industriel local et transition énergétique. Le renforcement de ce partenariat stratégique, soutenu au plus haut niveau de l’État, positionne l’Algérie comme un acteur clé et fiable dans l’approvisionnement énergétique international, tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités technologiques et économiques.

Par Mourad A.

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