16/09/2024
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Hydrocarbures et EnR: La stratégie de l’Algérie présentée à Doha

Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a présenté, lundi à Doha,  la stratégie de  l’Algérie pour le développement du secteur des hydrocarbures et des énergies renouvelables (EnR). Il a fait savoir que l’Algérie est confrontée à un double défi, qui est, d’une part, de couvrir la demande nationale d’énergie, et de contribuer efficacement au développement économique et industriel du pays en maintenant les niveaux des exportations, notamment de gaz, à un niveau optimal, et d’autre part, «d’œuvrer pour remplir nos obligations futures envers nos clients à l’étranger».

« Notre plan de développement repose principalement sur la reconstitution de nos réserves et de notre production d’hydrocarbures, ainsi que sur le développement d’activités génératrices de richesses, telles que la pétrochimie, le raffinage et le développement de l’industrie des produits miniers. Les réformes structurelles en cours visent à diversifier notre économie, à réduire la dépendance vis-à-vis des revenus des hydrocarbures et à intensifier les efforts de fabrication locale d’intrants énergétiques», détaille-t-il dans son intervention aux travaux de la douzième Conférence arabe de l’énergie, qui s’est tenue cette année sous le slogan « Energie et coopération arabe », et sous le patronage de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, émir de l’Etat du Qatar, le ministre a précisé que le plan stratégique de l’Algérie dans le domaine de l’énergie s’inscrit dans la perspective d’assurer la sécurité énergétique.

Il est à noter, dans ce cadre, que Sonatrach prévoit, dans son plan de développement, l’investissement de près de 40 milliards de dollars durant la période de 2022-2026. De nombreux projets ont été déjà concrétisés ayant abouti à l’augmentation de la production nationale en pétrole et surtout le gaz. D’ailleurs, la production nationale en gaz sera renforcée par de quantités additionnelles estimées de 4 milliards m3 d’ici fin 2023.

Concernant la transition énergétique, le ministre a rappelé que cette dernière a été inscrite comme objectif prioritaire à travers l’introduction d’énergies nouvelles et renouvelables et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie dans le but de développer le mix énergétique national et d’améliorer les moyens de production d’électricité. Ceci permettra, dira-t-il, de préserver les ressources naturelles pour les générations futures et de dégager des quantités excédentaires pour l’exportation. Et dans ce cadre, souligne le ministre, «l’Algérie met en œuvre le Programme national des énergies renouvelables, d’une capacité totale 15. 000 MW à l’horizon 2035, dont 6. 000 MW seront produites durant la période de 2023 à 2027».

Et d’ajouter : « L’Algérie, de par sa situation géographique, dispose du plus grand réservoir solaire au monde, en plus de son potentiel d’hydrogène vert, ce qui permet à notre pays de s’intégrer rapidement dans la dynamique régionale de l’hydrogène».

Le ministre a également expliqué que l’Algérie s’est engagée à réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Parmi les projets lancés dans ce cadre, le ministre a énuméré le projet de réduction des émissions de gaz torché, et «nous avons atteint une réduction de 1% sur 3% actuellement».

Par ailleurs, le ministre Mohamed Arkab a souligné que le gouvernement algérien, en adoptant le partenariat comme option stratégique, a pris de nombreuses mesures qui stimulent la croissance, ainsi que la promotion de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires, à travers la promulgation d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures et de la loi sur l’investissement. Ces nouveaux dispositifs offrent plusieurs avantages aux clients, notamment étrangers, en plus de la modernisation du système bancaire et financier et la mise en place d’une nouvelle monétaire et bancaire, ainsi que de l’adaptation de la loi sur les marchés publics pour donner plus de flexibilité aux conditions contractuelles, en plus de fournir des facilités en termes de procédures administratives et l’accès au foncier industriel, permettant d’améliorer l’attractivité de l’Algérie pour les investissements.

Par Zahir R

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