08/12/2024
ACTUNATIONAL

Institut Algérien de Normalisation: Plus de 11 000 normes développées en Algérie

L’Algérie se positionne comme l’un des leaders africains dans le domaine de la standardisation et de l’accréditation, un secteur stratégique pour renforcer la compétitivité économique. Selon Mustapha Mouhoub, directeur de la standardisation à l’Institut Algérien de Normalisation (IANOR), le pays a développé plus de 11 000 normes en 2024, couvrant des secteurs variés tels que l’industrie, l’agroalimentaire et les services.

Lors de son intervention sur les ondes de la « Chaîne I » de la Radio nationale, Mustapha Mouhoub a insisté sur l’importance de la certification de conformité, bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour les entreprises algériennes. Il considère cette démarche comme un investissement stratégique permettant de renforcer la présence sur les marchés locaux et internationaux. « La certification est essentielle pour se démarquer dans un contexte de concurrence accrue, aussi bien au niveau national qu’international », a-t-il déclaré, en appelant les opérateurs économiques à intégrer cette approche dans leur gestion.

Avec la levée prévue des barrières tarifaires et des protections commerciales en Afrique dès 2025, sous l’impulsion de l’Union Africaine, la qualité des produits deviendra un critère décisif. « Les entreprises offrant des produits de haute qualité et à moindre coût seront à la tête des marchés africains », a affirmé Mouhoub, soulignant le potentiel d’exportation vers le continent. En 2024, 488 entreprises algériennes ont obtenu la certification ISO 9001 pour les systèmes de gestion de la qualité, tandis que 123 autres ont été certifiées ISO 14001 pour la gestion environnementale, et 92 entreprises ont reçu la certification ISO pour la sécurité et la santé. Ces chiffres, en constante augmentation, témoignent d’un intérêt croissant des opérateurs économiques pour la conformité aux normes internationales.

L’Institut Algérien de Normalisation joue un rôle central en accompagnant les entreprises via ses 72 commissions techniques nationales, composées d’experts, de laboratoires et d’opérateurs économiques. Ces efforts se traduisent également par l’organisation annuelle de formations couvrant entre 80 et 90 thématiques liées aux systèmes de gestion, à la qualité, à la santé et à la sécurité. L’IANOR développe également des labels adaptés aux spécificités algériennes, tels que le label « Taj » pour les produits industriels et le label « Halal » pour les produits alimentaires destinés aux marchés islamiques. Ces initiatives répondent à une demande croissante, notamment de la part des exportateurs de denrées alimentaires, et renforcent la compétitivité des produits algériens à l’échelle internationale.

Mouhoub a également mis en lumière l’évolution continue des normes, qui doivent s’adapter aux avancées technologiques et aux besoins des marchés. Les cycles de révision des normes varient généralement entre cinq et dix ans, avec des ajustements dans des délais plus courts pour certains secteurs spécifiques. Cette dynamique garantit une mise à jour constante des standards, en phase avec les évolutions scientifiques et industrielles.

En conclusion, Mouhoub a rappelé que la certification de conformité ne doit pas être perçue comme une dépense, mais comme un véritable investissement pour renforcer la confiance des consommateurs et assurer l’accès à de nouveaux marchés. Avec une vision claire et une infrastructure solide, l’Algérie s’affirme comme un acteur clé de la standardisation en Afrique, ouvrant la voie à une compétitivité accrue sur la scène mondiale.

Par M A.

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