Investissement: Le marché algérien de plus en plus attractif
L’effort consenti par l’Algérie ces trois dernières années, en lançant des réformes économiques profondes dans divers domaines, donne ses fruits. En effet, depuis la promulgation d’un nouveau Code de l’investissement, plusieurs pays, à l’instar de la Turquie, expriment leur intérêt à investir en Algérie et de renforcer les échanges économiques et commerciaux. Lors de sa visite mardi en Algérie, le président Erdogan a incité les opérateurs turcs de «tirer pleinement profit des opportunités d’investissement offertes en Algérie». Un appel considéré comme étant un signal fort sur l’amélioration de l’attractivité du marché algérien.
D’ailleurs, selon les derniers chiffres avancés par l’Agence algérienne de la promotion des investissements (AAPI), pas moins de 4 193 projets enregistrés au 31 octobre dernier, dont 84 relatifs aux investissements directs étrangers (IDE), d’un montant global de 272 milliards de dinars. La même Agence indique également que 47 grands projets seront réalisés par des étrangers. Ceci témoigne que l’Algérie est sur la bonne voie en matière de relance économie. «Le marché algérien est de plus en plus attractif et capte l’intérêt des opérateurs économiques nationaux comme étrangers», a souligné le vice-président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Mounsef Bouderba.
Dans une déclaration à la radio nationale « Chaîne III», l’intervenant a souligné que ces deux dernières années ont été marquées «par une refonte considérable de la réglementation relative à tous les aspects qui ont trait à l’investissement, mais aussi par la transformation profonde des mentalités».
Grâce à ces réformes, indique-t-il, «l’Algérie se dirige vers une économie de performance. Elle réunit toutes les conditions pour passer à la vitesse supérieure pour la diversification de son économie et de ses partenaires. Elle s’ouvre au monde et encourage toute initiative d’investissement».
Et d’ajouter : « Le nouveau code des investissements offre toutes les garanties pour entreprendre que ce soit pour les opérateurs algériens ou aux étrangers. Ce texte s’inscrit dans le cadre de la consolidation de l’attractivité du marché algérien».
«L’Algérie a réuni toutes les conditions pour passer à la vitesse supérieur pour relancer l’investissement et nous sommes sur la bonne voie, puisque nous avons consolidé notre dispositif légal qui encourage l’investissent», souligne-t-il.
Pour lui les accords de partenariat signés avec la Turquie en sont un exemple édifiant. Plus de 1400 entreprises turques déjà installées en Algérie. Les échanges économiques entre l’Algérie et la Turquie sont évalués à 5 milliards de dollar en 2022 et devrait augmenter à 6 milliards de dollars d’ici fin 2023.
La visite du président turc aura donc un impact très positif pour notre pays, d’autant plus qu’elle constitue «un signal fort» pour les autres pays qui «sont déjà partenaires de l’Algérie, comme la Chine, l’Egypte, l’Italie…pour intensifier leurs investissements en Algérie et participer à la création de la richesse». Il a salué, à cette même occasion, le rôle indéniable qu’a joué la diplomatie économique pour capter les IDE.
«De par sa position géographique et ses riches ses naturelles, l’Algérie est en pole position sur le continent africain», note-t-il, indiquant que les grands obstacles bloquant les IDE ont été levés, mais beaucoup du travail reste encore à faire. Sur le plan politique, l’Algérie est considéré de par le monde comme un pays très stable qui mène de surcroit une lutte acharnée contre la bureaucratie. De son point de vue, les pays sont très regardants sur l’évolution macroéconomique des pays hôtes avant de lancer des investissements. «Il ne faut pas perdre de vue que l’Algérie est parmi les rares pays émergents qui sont totalement désendettés. », a-t-il ajouté.
Z R/Agence