L’Algérie et Bahreïn visent à renforcer leurs relations commerciales
Les relations économiques entre l’Algérie et Bahreïn ont connu une évolution notable ces dernières années, atteignant un volume d’échanges commerciaux de 300,76 millions de dollars en 2023. Ce chiffre reflète la solidité des relations bilatérales entre les deux nations. D’après l’ambassadeur algérien à Bahreïn, Dr. Mahmoud Brahem, qui s’est exprimé lors d’une interview accordée au journal bahreïni « El Watan », les exportations bahreïniennes vers l’Algérie représentent 299,4 millions de dollars, tandis que les exportations algériennes vers Bahreïn s’élèvent à 1,36 million de dollars. Ces chiffres illustrent la dynamique positive des relations économiques entre les deux pays, avec des perspectives prometteuses pour l’avenir.
Les exportations algériennes vers Bahreïn sont principalement composées de produits tels que les dattes, les vêtements, les boissons et les matériaux de construction. En contrepartie, l’Algérie importe des matières premières comme le fer et l’aluminium, ainsi que des produits manufacturés sophistiqués tels que des dispositifs de contrôle et des plaques de verre. Cette coopération commerciale s’inscrit dans un cadre de confiance mutuelle, que l’ambassadeur Brahem qualifie de relations fondées sur la fraternité et une profonde affinité. Ces liens sont également soutenus par cinq accords clés, incluant la promotion des investissements, l’élimination de la double imposition, le dialogue politique et la coopération entre les chambres de commerce des deux pays.
L’Algérie, grâce à ses ressources naturelles considérables, se distingue sur la scène mondiale. Elle occupe la 16e place mondiale pour ses réserves de pétrole et la 10e pour ses ressources en gaz naturel. Le pays s’impose également comme un acteur majeur dans le secteur des énergies renouvelables et des nouvelles technologies énergétiques. Son positionnement stratégique en Afrique du Nord est renforcé par des infrastructures modernes, notamment des ports, des aéroports et un réseau routier étendu, faisant de l’Algérie une plaque tournante du commerce régional. Par ailleurs, la main-d’œuvre qualifiée, avec environ 250 000 diplômés universitaires chaque année, soutient le dynamisme de secteurs variés tels que l’industrie agroalimentaire, la sidérurgie, les équipements industriels et les technologies de pointe.
Le potentiel agricole de l’Algérie, avec ses millions d’hectares de terres arables et ses vastes réserves minérales, représente également un atout pour les investisseurs étrangers, y compris ceux de Bahreïn. Dr. Brahem a souligné les efforts du gouvernement algérien pour attirer davantage d’investissements étrangers, notamment avec la loi sur l’investissement adoptée en 2022. Celle-ci garantit l’égalité de traitement entre investisseurs nationaux et étrangers, la sécurité juridique des investissements, et propose des exonérations fiscales et douanières en fonction des secteurs et des régions. De plus, l’Algérie a mis en place des infrastructures favorables aux investissements, comme des zones industrielles et des incitations pour les projets de grande envergure.
Le futur Conseil d’affaires algéro-bahreïnien, actuellement en cours de création, promet de renforcer davantage les relations commerciales et d’encourager les investissements bilatéraux. L’ambassadeur Brahem a exprimé sa confiance dans le potentiel de ce partenariat pour explorer de nouvelles opportunités économiques, tout en consolidant les liens existants.
En somme, les relations économiques entre l’Algérie et Bahreïn se présentent comme un modèle de coopération réussie, fondé sur des bases solides et renforcé par les réformes économiques de l’Algérie qui visent à rendre son marché plus attractif pour les partenaires internationaux. Ces initiatives ouvrent la voie à un avenir prospère, avec des opportunités mutuelles pour une croissance partagée dans un contexte mondial en constante évolution.
Par Mourad A.