Le Brent à plus de 85 dollars
Les cours du pétrole montaient légèrement mercredi, poussés par l’étroitesse du marché, la réduction de l’offre provenant de l’Arabie saoudite et de la Russie, et des premiers chiffres sur les réserves commerciales américaines.
Par R E/ Agence
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,60% à 85,42 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en septembre, gagnait 0,66% à 81,91 dollars.
Les deux références mondiales de l’or noir ont toutes les deux atteint mercredi leur plus haut niveau en plus de trois mois.
L’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) a « enregistré une baisse de la production de quelque 900.000 barils par jour selon une enquête de Bloomberg, la majorité de cette baisse provenant, sans surprise, de l’Arabie saoudite « , souligne John Evans, analyste chez PVM Energy.
Et l’Arabie saoudite pourrait annoncer la prolongation de sa réduction volontaire de sa production d’un million de barils par jour lors de la réunion du comité ministériel conjoint de suivi de l’Opep et ses alliés (Opep+), prévue vendredi. Le royaume avait en effet annoncé ses précédentes réductions de production au début du mois de juin, puis des prolongations la première semaine de juillet. Une potentielle annonce d’une nouvelle prolongation des coupes pour le mois de septembre devrait donc intervenir au début du mois, selon les analystes.
«Le resserrement de l’offre est visible sur le marché pétrolier », affirment les analystes d’ANZ, d’autant que la Russie, autre poids lourd de l’alliance OPEP+ semble également mettre « en oeuvre son plan de réduction de la production de 500.000 barils par jour ». « Cette situation pourrait être aggravée par le fait que le brut russe Oural tombe en dessous du plafond de prix du G7 », poursuivent-ils.
Autre préoccupation pour le marché: la fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient baissé d’environ 15,4 millions de barils la semaine achevée le 28 juillet, et ceux d’essence d’environ 1,7 million de barils.
Pour les analystes de DNB, il s’agit là de chiffres « clairement haussiers » pour les cours du brut, car si cette « baisse massive » des stocks est confirmée, « il s’agira de la plus grande baisse jamais enregistrée ».
Les données de l’API sont réputées moins fiables que la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), attendue plus tard dans la journée.
Les analystes tablent sur une baisse beaucoup plus modeste de 1,05 million de barils des réserves commerciales de brut, et de 1,55 million de barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.
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