18/09/2025
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Le pétrole franchit la barre de 90 dollars: Une aubaine pour l’Algérie

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Les prix du pétrole demeuraient mercredi proches de leurs plus hauts niveaux atteints il y a dix mois. La veille, l’or noir a vu ses cours dopés par les annonces du prolongement des coupes opérées par la Russie et l’Arabie saoudite dans leur production.

Le baril de la mer du Nord pour livraison en novembre se négociait à 89,85 dollars, en repli de 0,22%, après avoir bondi mardi soir de 1,16% et passé le seuil des 90 dollars à 90,04 dollars, un sommet depuis la mi-novembre 2022. 

Quant aux 159 litres de West Texas Intermediate américain, avec échéance en octobre, ils valaient 86,54 dollars, en baisse de 0,17%, non sans avoir grimpé de 1,26% la veille en soirée à 86,69 dollars, niveau également le plus haut depuis près de dix mois. L’Arabie saoudite s’est engagée mardi à maintenir sa réduction de production d’un million de barils par jour (bpj) jusqu’à fin décembre, après l’avoir déjà observé de juillet à septembre, selon le ministère de l’Energie du royaume.

Ce dernier a précisé que cette stratégie serait « réexaminée mensuellement », se laissant toute latitude pour augmenter ou réduire davantage l’objectif d’environ neuf millions de barils par jour.
Parallèlement, la Russie a, elle, promit de priver le marché de 300’000 barils par jour à l’exportation durant les trois derniers mois de l’année, après avoir coupé ses volumes de 500’000 barils par jour en août, puis de 300’000 en septembre.

«Les fondamentaux étaient déjà solides avant cela, mais ceci est un tournant», a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group. «Cela montre que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et la Russie sont décidées à réduire leur offre et à montrer qu’elles dominent le marché mondial». Les analystes de Rystad tablent désormais sur un déficit de 2,7 millions de barils par jours de l’offre par rapport à la demande au dernier trimestre de l’année. Aux Etats-Unis, le nombre de puits en cours d’exploitation est tombé au plus bas depuis 19 mois, et l’industrie se montre prudente, en particulier dans le secteur du pétrole de schiste.

En somme, cette hausse des prix du pétrole sur les marchés mondiaux ne peut être que bénéfique pour les pays producteurs, dont l’Algérie. Des devises en plus vont renflouer les caisses du Trésor public, durant les mois à venir.

D’ailleurs, certains analystes évoquent un baril à près de 100 dollars pour l’année 2024. C’est une aubaine pour l’Algérie et l’économie nationale. Le gouvernement sera, plus en moins, d’une situation confortable et aura devant lui plusieurs marges de manœuvres notamment dans l’élaboration de la prochaine loi des finances (PLF 2024) et la poursuite des programmes de développement local.

Ainsi, l’Algérie améliorera sa solvabilité financière. Une chose qui facilitera la tâche pour le gouvernement pour la poursuite de ses réformes économiques, visant à la diversification de l’économie nationale et surtout la concrétisation de ses engagements en matière d’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. D’ailleurs, des augmentations salariales sont déjà programmées pour 2024.

Il est à signaler également que la hausse des prix du pétrole et du gaz contribuera également à l’augmentation de nos réserves de changes. Dans son discours lors de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a fait savoir que le niveau des réserves de change de l’Algérie a atteint près de 85 milliards de dollars.

« Nous avons près de 85 milliards de dollars de réserves de change, sachant que l’Algérie n’a pas de dette extérieure. C’est cela notre force », a déclaré le président du Conseil de la nation.

A noter qu’à fin mars dernier, la Banque d’Algérie avait avait indiqué que le niveau des réserves de changes de l’Algérie était de 66,63 milliards de dollars contre 60,99 milliards de dollars à fin décembre 2022. La hausse des réserves de change de l’Algérie est le résultat de la hausse des prix du pétrole et du gaz enregistrée après la pandémie du Covid-19, une tendance qui s’est poursuivie après l’éclatement de la guerre en Ukraine depuis février 2022.

Par Sirine R.

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