20/05/2024
ACTUALITEINDUSTRIE

L’industrie pharmaceutique en plein essor

L’Algérie ambitionne de satisfaire ses besoins en médicaments, et de satisfaire au mieux les besoins nationaux en la matière. C’est d’ailleurs dans ce sens que le ministre l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a apporté des explications, hier à Alger devant la commission de la santé de l’Assemblée populaire nationale (APN), au sujet de futurs projets, ainsi que sur notre production locale.

Le ministre a précisé que le lancement de la production locale de l’insuline a permis de réduite la facture des importations de ce produit à près de 100 millions d’euros en 2023. Cela est en relation directe, avec les ambitions de l ‘Algérie de produire localement près de 80% des besoins du marché national du médicament d’ici fin 2024, en donnant la priorité aux médicaments traitant les maladies chroniques.

Le secteur œuvre à atteindre ce taux de couverture du marché national, qui dépasse actuellement le taux de 68%, grâce aux soutiens accordés aux opérateurs nationaux et l’entrée en production de nouvelles unités de production. Satisfaire une grande part des besoins du marché local ne doit pas occulter la priorité accordée à la satisfaction de la demande sur les médicaments d’oncologie et contre le diabète, sur lesquels les efforts des pouvoirs publics sont orientés

Le ministre a donc assuré, devant la commission de l’APN, que la stratégie adoptée par son département concernant l’anesthésie dentaire a été payante puisque selon ses dires. Plus de 06 millions de doses de ces médicaments ont été mis sur le marché en l’espace de 03 mois seulement couvrant ainsi les besoins du marché national à plus de 150% durant cette période.

Le même responsable soulèvera un problème de spéculation et de monopole sur ce produit : «Le problème avec la disponibilité de l’anesthésie, c’est qu’il y’avait un laboratoire étranger qui appliquait un monopole sur la distribution de ce produit. Ce même laboratoire est allé même à créer une pénurie d’anesthésie sur le marché tout en appliquant des prix exorbitants passant de 5 euros la dose à 15 euros l’unité. Chose que nous avons refusé et rejeté au mois de septembre dernier».

En outre, le ministre a expliqué que son département continue de diversifier les sources d’approvisionnement en attendant le démarrage de cinq projets de production des produits d’anesthésie dentaire au niveau national, ce qui va largement contribuer à faire face à la demande croissante de ce produit pharmaceutique.

Cinq projets pour la production d’anesthésie dentaire

Dans la foulée, il a annoncé le lancement de 05 projets pour la réalisation d’usines spécialisées dans la production d’anesthésie avec comme objectif de maîtriser définitivement la production et la distribution de ce produit. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a rappelé que ces projets ont été approuvés pour produire des médicaments anticancéreux.

Selon le ministre, la production de formes injectables d’anticancéreux devrait démarrer au cours du deuxième semestre 2024, ainsi que la production de solutions ophtalmiques et de pilules contraceptives, outre la possibilité de produire des hormones de croissance.

Le ministre a également réitéré la détermination de l’Etat à accompagner les opérateurs nationaux, à l’instar du Groupe Saïdal, à produire d’autres types de médicaments à haute valeur ajoutée, et de réhabiliter les usines selon les normes de production.

Une couverture du marché nationale à hauteur de 70 %

En Algérie, la couverture du marché national en termes de médicaments, produits localement, devrait atteindre 70%, après avoir été de l’ordre de 68% en 2022 et durant le premier semestre de l’année en cours. Ce taux a été avancé par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Cette hausse, selon le ministre, s’explique par l’optimisation des capacités de production de certains médicaments comme l’insuline. Une production ayant permis, souligne t-il, d’économiser 100 millions d’euros en 2023. L’entrée en exploitation également d’une autre unité à Boufarik permetra de faire des gains de près de 44 millions d’euros. Selon lui, la nouvelle stratégie du secteur se résume en trois axes : développer le tissu industriel d’ici 2024 et maîtriser le marché, approvisionner le marché national en médicaments, et accélérer la numérisation du secteur.

Par Reda Hadi

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