15/05/2025
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Marché pétrolier: Vers un baril à 80 dollars d’ici fin 2025

Alors que les marchés pétroliers traversent une période d’instabilité marquée, le professeur Boujemaa Hamada, doyen de la Faculté des Hydrocarbures et de la Chimie à l’Université de Boumerdès, se veut rassurant. Selon lui, la baisse actuelle des prix du pétrole n’est que passagère. Les perspectives pour 2025 sont encourageantes et laissent espérer un redressement notable, avec un baril susceptible de franchir à nouveau la barre des 80 dollars.

Le week-end dernier, le prix du baril a connu un recul spectaculaire, tombant à 30,59 dollars, suscitant de vives inquiétudes sur les marchés internationaux. Intervenant ce dimanche sur les ondes de la radio nationale, le Pr Hamada a tenu à relativiser cette chute. Il a parlé d’une « situation conjoncturelle et temporaire, liée à des facteurs géopolitiques et économiques complexes ». Cependant, il a estimé que la situation reste maîtrisée pour l’Algérie. Il a rappelé que la loi de finances 2025 a été élaborée sur la base d’un prix de référence de 60 dollars le baril, avec un objectif de croissance économique fixé à 4,2 %. « Ce niveau reste acceptable dans l’immédiat, d’autant plus que le pays a su anticiper cette volatilité en adoptant des mesures de prudence budgétaire », a-t-il affirmé.

L’optimisme du professeur repose sur une série d’indicateurs qui laissent entrevoir un rebond progressif des prix dès le troisième trimestre 2025. Il a cité notamment l’amélioration attendue de la conjoncture économique mondiale, la hausse prévue de la demande en énergie, ainsi que le rapprochement diplomatique entre la Russie et les États-Unis. « Tous les scénarios étudiés montrent une tendance haussière d’ici la fin 2025, avec des prix susceptibles d’atteindre ou même de dépasser les 80 dollars le baril »,a-t-il expliqué, ajoutant que la volonté affichée des États-Unis et de la Chine de mettre fin à leur guerre commerciale contribue également à stabiliser le marché. Dans ce contexte, l’OPEP+ a annoncé une augmentation progressive des quotas de production à partir du mois de juin, avec une hausse globale de 411 000 barils par jour. Une décision saluée par le Pr Hamada, qui y voit un signal fort adressé aux producteurs non membres de l’organisation. L’Algérie bénéficiera ainsi d’une augmentation de sa production de 9 000 barils par jour, une capacité que le pays est parfaitement capable de gérer. « Grâce aux investissements réalisés par Sonatrach, à ses partenariats technologiques et à son savoir-faire accumulé, l’Algérie est prête à jouer son rôle dans le nouvel équilibre énergétique mondial », a-t-il conclu.

Par M A.

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