Océans: L’ONU appelle à « investir massivement » dans l’économie bleue durable
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a appelé à « investir massivement » dans l’économie bleue durable, à l’approche de la Journée mondiale de l’océan, insistant sur la préservation des milieux marins dans un contexte marqué par le changement climatique lié aux activités humaines.
« Il nous faut investir massivement dans les sciences, la préservation du milieu marin et l’économie bleue durable et apporter un soutien beaucoup plus grand aux populations côtières, aux peuples autochtones et aux petits Etats insulaires en développement, qui sont déjà les plus touchés par les effets des changements climatiques », a indiqué M. Guterres, dans son message marquant cette Journée, célébrée le 8 juin de chaque année. Cependant, il évoque « des signaux de détresse » de l’océan, à l’image d’eaux encombrées de plastique, l’effondrement des populations de poissons, la disparition des écosystèmes marins, la hausse des températures et la montée des eaux.
A cet égard, et à l’approche de la troisième Conférence des Nations Unies sur les océans, prévue du 9 au 13 juin en France, le chef de l’ONU appelle à protéger la biodiversité marine, abandonner les pratiques qui causent des dommages irréversibles et tenir les promesses que recèle l’Accord portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale. Pour le SG de l’ONU, la prochaine Conférence sur l’océan « offre une belle occasion de faire avancer ces priorités et de permettre au monde de renouveler les engagements qu’il a pris en faveur de l’océan », qui couvre plus de 70 % de la planète. Il demande à tous les Etats et à tous les partenaires, de tenir leurs promesses, de faire preuve d’ambition et de détermination, et d’allouer les ressources voulues. L’océan couvre plus de 70 % de la planète. Il produit au moins 50 % de l’oxygène de la planète et abrite la majeure partie de la biodiversité terrestre.
Les océans absorbent environ 30 % du dioxyde de carbone produit par l’homme, atténuant ainsi les impacts du réchauffement climatique. Ils sont essentiels aussi à l’économie puisqu’on estime que 40 millions de personnes travailleront dans des industries qui leur sont liées d’ici à 2030. Toutefois, avec 90 % des populations de gros poissons déjà épuisées, et 50 % des récifs coralliens détruits, « nous prenons plus de l’océan que ce qui peut être reconstitué », selon l’ONU.