06/10/2024
ACTUALITEINDUSTRIE

Ouverture de la 9e édition d’ALGEST à Alger: La mise à niveau des sous-traitants préconisée

Organisée par la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP) et le World Trade Center Algiers (WTCA), la 9e édition du Salon dédié à la sous-traitance industrielle et à l’intégration nationale (ALGEST, s’est ouverte mercredi et sera, sans nul doute, un moment fort dans le processus de relance de l’industrie nationale.

Placée sous le parrainage du ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, ALGEST 2024 réuni, du 2 au5 octobre, au Palais des expositions(SAFEX) d’Alger, près de 120 exposants, entre donneurs d’ordre et receveurs d’ordre. Pour les organisateurs, l’année 2024, s’annonce comme une année charnière en Algérie sur le plan économique en général et industriel en particulier. Cette édition a vu les représentants de l’ANP, venir en force.

La sous-traitance en Algérie depuis quelques années prend de l’ampleur, de par la volonté des pouvoirs publics qui essaient de promouvoir ce secteur longtemps en léthargie. Pourtant ce secteur a besoin de valorisation car longtemps, sous-estimé, ou du moins mesuré à sa juste valeur, d’autant  que les conditions de relance et de restructuration du secteur industriel semblent être arrivés à maturité pour permettre à ce dernier d’être un moteur significatif de la croissance économique et partant de la croissance industrielle avec une part plus importante de l’industrie dans la création de richesse nationales (PIB) avec l’objectif d’aller sur les prochaines années vers un ratio industrie / PIB de 15%.

Pour Kamel Agsous président de la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (BASTP), le développement du tissu de PME est une question nodale, et de ce fait a mis en avant l’intérêt de renforcer les mesures incitatives visant à développer l’intégration de l’industrie nationale.

De plus, il a indiqué que des mesures d’encouragement, d’exonérations douanières et fiscales à destination des producteurs locaux doivent permettre l’émergence d’entreprises pouvant répondre aux besoins des grands donneurs d’ordre nationaux.

Pour ce faire, le même responsable a souligné la nécessité de la mise à niveau des sous-traitants pour parvenir aux standards de fabrication internationaux, ce qui leur permettra, selon lui, de saisir les opportunités du marché national marqué par une industrie en développement dans plusieurs secteurs majeurs. Parmi ces secteurs pouvant tirer avec leur développement l’émergence de la sous-traitance locale, le président de la BASTP a cité la construction mécanique, l’électricité, les travaux publics, les hydrocarbures ainsi que les mines et l’industrie pharmaceutique.

De son côté, le directeur des industries chimiques et matériaux de construction au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Said Bendrimia, a insisté sur les avantages de la sous-traitance dans l’industrie, expliquant que cela permet de confier certaines missions à des opérateurs plus spécialisés, apportant ainsi une meilleure qualité de production tout en réduisant les coûts. «La sous-traitance donne un avantage comparatif pour maitriser les coûts tout en développant la compétitivité de l’entreprise algérienne», a-t-il affirmé.

Par ailleurs, les exposants, dont plusieurs entreprises dépendant du ministère de la Défense nationale, ont saisi l’occasion pour présenter leur savoir-faire, tout en se disant ouverts à des opportunités de coopération.

Présents à ce Salon, les représentants de la Société nationale de recherches et d’exploitations minières (Sonarem) ont expliqué que leur présence visait à trouver des partenaires pouvant notamment fournir des pièces de machines liées à l’exploitation minière de manière rapide et moins couteuse. De plus, l’entreprise nationale peut également fournir des matières premières comme le sel au profit de l’industrie pharmaceutique.

En définitif, la tenue du Salon intervient dans une conjoncture économique favorable boostée par les nouvelles orientations des pouvoirs visant à développer le secteur industriel et à élargir sa contribution au PIB. Dans cette perspective, des résultats encourageants sont à relever. En sus des réformes structurelles déjà engagées, la promulgation du nouveau Code d’investissement s’est d’ores et déjà traduite par une nette relance de l’activité industrielle, notamment par le biais d’investissements directs étrangers. Ce nouvel élan peut et doit être soutenu par le développement d’un dense tissu d’activité de sous-traitance.

Par Réda Hadi

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