19/07/2025
ANALYSE

Partenariat public-privé: Un levier incontournable, selon un expert

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Alors que l’Algérie s’engage résolument dans la voie de la relance économique et de la diversification de ses sources de croissance, le partenariat public-privé (PPP) se confirme comme un mécanisme stratégique essentiel pour accélérer le développement industriel et attirer les investissements. C’est ce qu’a affirmé Ahmed El Hidouci, professeur en sciences économiques et analyste reconnu, lors de son intervention sur la « Chaîne I » de la radio nationale.

L’expert a souligné que le secteur privé, représentant près de 70 % de la main-d’œuvre active en Algérie, constitue un partenaire incontournable pour concrétiser les objectifs économiques nationaux. Il a d’ailleurs appelé à une intégration plus poussée entre les opérateurs publics et privés. Le professeur s’est également exprimé sur la tenue de la Foire internationale d’Alger (FIA), qu’il a qualifiée de véritable vitrine de l’économie algérienne. Selon lui, cet événement est bien plus qu’un simple salon commercial : il s’agit d’une plateforme stratégique visant à bâtir des alliances industrielles, à promouvoir le produit national et à renforcer la coopération économique internationale. « Chaque année, le nombre de participants étrangers augmente, ce qui prouve que la perception de l’Algérie comme une destination d’investissement s’améliore sensiblement », a-t-il affirmé. Cette dynamique positive s’explique aussi, selon lui, par l’adoption de nouveaux critères de sélection des entreprises exposantes, qui valorisent désormais la capacité d’exportation et la valeur ajoutée au marché local, rompant ainsi avec la logique de la simple présence institutionnelle.

Le Dr El Hidouci a salué le rôle joué par le président de la République, qu’il considère comme le principal promoteur de la souveraineté économique et industrielle. Il a notamment cité les orientations présidentielles en faveur de l’industrie mécanique et des technologies industrielles de pointe, ainsi que de l’autosuffisance alimentaire, laquelle est soutenue par des projets de mise en valeur de plus d’un million d’hectares de terres agricoles dans le Grand Sud. « Ce sont là des signaux forts. L’État veut sortir d’un modèle de rente et bâtir une économie productive, résiliente et compétitive », a-t-il affirmé.

Pour accompagner cette transition, le professuer recommande la création de zones industrielles prêtes à l’investissement. Ces zones, dotées de toutes les infrastructures et autorisations nécessaires, permettraient de réduire les délais de réalisation des projets et, par conséquent, d’améliorer l’attractivité du pays. « C’est une méthode qui a fait ses preuves dans plusieurs pays africains et en Asie du Sud-Est. L’Algérie dispose d’une main-d’œuvre qualifiée abondante issue des universités et centres de formation, ce qui est un atout majeur », a-t-il expliqué.

Sur le plan macroéconomique, l’expert a estimé que l’Algérie doit viser un taux de croissance industrielle de 10 à 12 % du PIB au cours des prochaines années, pour espérer porter la taille de son économie à 400 milliards de dollars. Actuellement, bien que la part du secteur industriel dans le PIB soit passée de 5 % à plus de 7 %, un progrès notable, cela reste insuffisant pour répondre aux besoins du marché.

Par Mourad A.

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