06/10/2024
ACTUALITENATIONAL

Prise en charges des victimes des intempéries: Tebboune exige un retour à la normale dans un mois

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée dimanche, sur la nécessité de rétablir, dans les meilleurs délais, les services essentiels et vitaux au bénéfice des citoyens dans les wilayas impactées par les récentes intempéries et d’entamer l’indemnisation des sinistrés le plus tôt possible.

Les récentes intempéries ont suscité beaucoup d’émoi à l’échelle nationale et les élans de solidarité n’ont pas manqué. C’est ainsi, que le Tebboune , après avoir adressé ses remerciements et exprimé sa reconnaissance à tous les citoyens bénévoles, ainsi qu’aux cadres et aux différentes institutions de l’Etat ayant participé à l’élan de solidarité dans les régions touchées par les inondations du sud, a insisté sur la nécessité de rétablir, dans les meilleurs délais, les services essentiels et vitaux au bénéfice des citoyens dans toutes les wilayas impactées, y compris les transports, et d’entamer l’indemnisation des sinistrés le plus tôt possible.

Le président de la République a également ordonné « la réhabilitation immédiate des ponts et des voies ferrées, les travaux devant être réalisés dans un délai n’excédant pas un mois » et la « déviation des oueds en ayant recours aux moyens techniques idoines pour éviter des dommages similaires et adopter des méthodes de préparation et d’anticipation de ces catastrophes naturelles, même si ces inondations non saisonnières surviennent tous les cinquante ans »

Il faut souligner surtout que dès la survenance de ce drame, des mesures d’urgence ont été rapidement mises en place pour en atténuer les effets dévastateurs.

Dès le début, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, sur instructions du Chef de l’Etat, a affirmé que l’État mettra tout en œuvre pour assister les habitants dont les habitations ont été endommagées par les inondations et prendra également en charge les réparations des dégâts matériels causés par les fortes pluies.

Des observateurs soulignent néanmoins, que ce sont les indemnisations qui sont particulièrement par les injonctions du premier magistrat du pays.

En effet, pour indemniser les personnes sinistrées, les assurances auront à jouer un rôle prépondérant ; et ce d’autant plus que la plupart des personnes sinistrées ne sont pas assurées.

Pour beaucoup, il faut s’interroger sur ces phénomènes qui ces dernières années touchent le Sud du Pays. En effet, ces dernières années, les villes sahariennes ont été sérieusement touchées par des catastrophes naturelles. Elles en ont d’autant plus souffert que ni les citoyens, ni les autorités locales n’étaient prêts à y faire face, aussi bien au plan matériel qu’humain. Les inondations qui sont survenues à intervalles rapprochés, en 2004, 2008 et 2009, ont fait la preuve que de sérieux problèmes accompagnaient la gestion d’un tel risque.

Des architectes quant à eux, précisent que l’importance des dégâts, n’est pas due seulement au caractère exceptionnel des précipitations qu’elles ont reçues. Celles-ci n’ont eu autant d’effets que parce que de très nombreuses habitations des vieux quartiers sont construites en toub, qu’elles sont vétustes et mal entretenues. Mais les précipitations ont eu d’autres effets : elles ont provoqué la crue des oueds sur les rives desquels de très nombreuses maisons d’habitation avaient été construites, avec ou sans autorisation, au cours des dernières décennies. Ainsi, à Béchar, la plus grosse part des dégâts occasionnés l’a été par la crue de l’oued Béchar, qui traverse la ville du nord-est au sud-ouest. Tout ce qui était situé dans les secteurs inondables a été sérieusement touché, que ce soient les maisons d’habitation ou les quelques équipements collectifs qui y avaient été localisés.

Ceux-ci préconisent d’établir, un plan des zones inondables et de s’y maintenir quelle que soit la pression urbanistique. A titre d’exemple, à Béchar, sept centres d’hébergement ont été aménagés et ont accueilli une centaine de familles sinistrées. L’ampleur de la catastrophe a été telle, qu’elle a obligé une intervention des autorités centrales seules en mesure de mobiliser les moyens matériels et humains suffisants.  Les injonctions du Président sont en quelque sorte, une réponse, pour qu’à l’avenir ce genre de drame ne se reproduise plus.

Par Réda Hadi

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