08/05/2024
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Production d’hydrogène vert: L’Algérie affiche ses ambitions

Si l ‘Algérie est connue comme un important producteur de pétrole, elle est, tout de même, un acteur principal dans la production de gaz. Et dans ce domaine, dans le cadre de sa transition énergétique, l’Algérie ambitionne de produire à l’orée 2040, 1, 3 million de tonnes d’hydrogène vert, pour l’exportation, et plus de 300 000 tonnes à usage domestique.

D’ailleurs, le directeur Hydrogène et Energies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, qui s’exprimait chez nos confrères de la radio nationale, a affirmé que la stratégie nationale de développement de l’hydrogène a été publiée au Journal Officiel, la semaine dernière, et est consultable sur le site du ministère de l’Energie et des Mines.

Pour ce responsable, ce jalon de plus entre dans la stratégie globale pour le développement des énergies propres pour une transition énergétique basée sur le mix énergétique. L’hydrogène vert pour beaucoup de spécialistes représente une alternative valable aux hydrocarbures et est souvent présenté comme «le pétrole vert». Ce responsable a aussi précisé que « ces dernières années, nous constatons aussi un développement sans précédent de la filière Gaz naturel et on est arrivés aujourd’hui à exporter des quantités très importantes, essentiellement vers l’Europe » ajoutant que pour l’année 2023, « nous avons exporté 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel».

L’hydrogène est considéré comme le pétrole de demain. Preuve en est, que de par le monde des recherches s’effectuent pour son développement. Or l ‘Algérie, n’est pas en reste, face à ce mouvement, car elle dispose des meilleurs atouts dans le bassin méditerranéen pour la production d’énergies renouvelables dont l’hydrogène vert dont elle est en mesure de mettre sur le marché jusqu’à plus d’un million de tonnes à l’horizon 2040. L ‘Algérie, possède déjà la disponibilité des infrastructures de transport, de la ressource humaine qualifiée et de l’expérience dans la liquéfaction du gaz naturel pour la production de l’hydrogène vert, d’une longue façade maritime pouvant abriter des stations de dessalement de l’eau de mer qui servira à la production de l’hydrogène vert, ainsi que tout un réseau d’université et de centres de recherches dédié au secteur.

Pour rappel, ce sont là des objectifs déjà tracés dans la feuille de route adoptée en conseil des ministres et qui se décline en trois phases : 2023-2030 pour la production de l’hydrogène vert, 2030-2040 pour son exportation, et 2040-2050 pour que l’Algérie prenne sa place parmi les pays leaders mondiaux pour la production et de l’hydrogène vert.   

L’Algérie ambitionne de devenir un leader régional et international dans le domaine de la production et la commercialisation de l’hydrogène renouvelable et propre et de ses dérivés. Elle aspire, à cet effet, de tirer profit de son potentiel technique de production d’hydrogène et de ses avantages comparatifs pour produire et exporter entre 30 à 40 TWh sous forme d’hydrogène gazeux, liquide et/ ou ses dérivés.

Ces quantités sont destinées pour approvisionner le marché européen à hauteur de 10% environ de ses besoins, à l’horizon 2040.  A ce titre, et avec un prix de vente très compétitif de cette molécule d’hydrogène, l’Algérie pourrait attirer environ 10 milliards de dollars par an. A cela s’ajoute environ 10 TWh d’hydrogène propre (bleu) qui seront produits pour satisfaire les besoins du marché national.

Pour atteindre cet objectif, lit-on dans ladite feuille de route, l’Algérie s’attèlera dans un premier temps, à réaliser des projets pilotes de 2 MW à 50 MW de capacité d’électrolyse lui permettant de tester différentes technologies de production et d’utilisation d’hydrogène et ses dérivés et d’évaluer différents « business model ».

Ensuite, elle mettra l’accent sur les applications les plus avantageuses et les plus adaptées au contexte énergétique national ainsi que sur les mécanismes de financement les plus appropriés. Cela permettra d’atteindre, à moyen et long termes, des coûts de production très compétitifs et d’exporter de l’hydrogène et/ou ses dérivés vers l’Europe en particulier. L ‘Algérie prévoit donc d’investir 20 à 25 milliards de dollars US dans la production d’hydrogène vert. «Le montant prévisionnel d’investissement pour la production cumulée d’hydrogène à l’horizon 2040 (40 TWh), sans tenir compte du coût de stockage (électricité et H2 ) est estimé à 24,8 Milliards de dollars», ajoute la même source.

Il faut retenir que l’hydrogène vert est une énergie propre et peu nuisible à l’environnement, et qu’il a des caractéristiques environnementales très intéressantes et peut être utilisé comme carburant dans tous les secteurs dont le transport et l’industrie et comme matière première dans beaucoup de produits pétrochimiques.

Par Reda Hadi

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