Projet algéo-qatari de production du lait: Le plus grand au monde..
Le président du Conseil d’administration de la société qatarie « Baladna », Mohamad Moutaz Al-Khayyat, Qatar, a confirmé que le mégaprojet pour la production du lait, que l’entreprise mettra en œuvre en partenariat avec le ministère de l’agriculture algérienne, sera le plus grand au monde.
Dans un entretien accordé à l’agence de presse du Qatar (QNA), il a précisé que ce projet représente le fruit d’une coopération étroite entre les deux pays, visant à assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance de l’Algérie en matière du lait.
Selon l’intervenant la société qatarie va mettre toute son expérience et son savoir-faire pour la réussite du projet et atteindre les objectifs tracés. Ce mégaprojet, d’un investissement de 3,5 milliards de dollars, vise à produire environ 194 mille tonnes de lait en poudre par an. Le projet sera donc implanté dans la wilaya d’Adrar sur une superficie de 117 000 ha et que la production se fera en 4 phases, dont la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu 9 ans après le lancement du projet. Pas moins de 5000 emplois directs seront également grâce à la concrétisation de ce projet qui devra stimuler davantage l’investissement étranger. Le responsable qatari a espéré que la réussite de ce projet attirerait davantage d’investissements directs étrangers en Algérie. Il a attiré l’attention des investisseurs sur le fait qu’il s’agit d’un environnement favorable à l’investissement et d’un incubateur de grands projets. Cela affectera positivement la situation économique en augmentant les investissements, offrir des opportunités d’emploi aux jeunes algériens et réduire les dépenses consacrées aux opérations d’importation de la poudre en lait. Annuellement, l’Algérie consacre plus de 400 millions de dollars pour l’importation de cette matière essentielle et très prisée par les consommateurs. Au passage, le qatari a salué le soutien du gouvernement algérien et l’esprit de coopération. Cela permettra d’atteindre des objectifs et de réaliser plus de projets communs. « Pour l’investisseur étranger, cet environnement favorable constitue une motivation majeure pour investir et lancer davantage d’entreprises. Nous espérons également que le succès de ce projet débouchera sur des projets plus nombreux et de plus grande envergure», a-t-il ajouté.
En effet, le projet représente un système agro-industriel intégré pour la production laitière, et permettra ainsi non seulement de réduire la dépendance de l’Algérie à l’importation de lait, mais contribuera également à réduire les importations de tous les besoins de base nécessaires à la production, tels que les aliments pour animaux, leurs dérivés. , et d’autres matériaux.
Le projet a été spécifiquement conçu pour s’adapter à l’environnement algérien, en termes de climat, de nature des sols, etc, précise-t-il, en annonçant que le projet sera doté de dernières technologies mondiales dans les domaines de l’agriculture, de l’irrigation, de l’élevage bovin et autres.
Le projet se caractérise également par le respect des meilleures pratiques en termes de durabilité et de réduction des impacts négatifs sur l’environnement, car «tous les paramètres nécessaires pour rationaliser la consommation d’eau ont été pris en compte. Préserver l’écosystème naturel et s’adapter au climat, afin d’augmenter l’efficacité de la production et de maintenir en même temps la durabilité».
Le même responsable a indiqué que le projet sera réalisé par étapes, la première phase étant celle de la remise en état d’une ferme pour répondre aux besoins en céréales et fourrage.
Suivie par la deuxième phase, au cours de laquelle l’entreprise concevra une ferme pour cinquante mille têtes de vaches. En plus d’installations de classe mondiale, de lignes de production de haut niveau et de technologies avancées pour la production de lait en poudre. L’entreprise investit ensuite dans le développement du système en créant des complexes répartis dans toute l’Algérie, contenant chacun une ferme fourragère. Une ferme pour élever des vaches et produire du lait et de la viande, et une usine avancée de fabrication de lait en poudre, conclut-il.
Par Slimane T