Réserves pétrolières de l’Algérie: Un énorme potentiel encore inexploité
En plus de ses 12,20 milliards de barils de réserves prouvées, l’Algérie détient un potentiel encore largement inexploité, affirmant ainsi son rôle en tant qu’acteur majeur du secteur énergétique en Afrique. Ce vaste réservoir de ressources pétrolières place l’Algérie parmi les principaux producteurs de pétrole du continent, comme le souligne la plateforme spécialisée « Attaqa.net ». Toutefois, malgré cette richesse impressionnante, une grande partie du territoire algérien reste à explorer, avec environ deux tiers de ses ressources encore inaccessibles.
Les zones non sondées comprennent principalement les régions du nord montagneux, les vastes étendues du sud profond et certaines zones maritimes, offrant ainsi des perspectives de découvertes futures considérables.
Le bassin saharien, situé au sud des montagnes de l’Atlas et intégré au craton nord-africain, représente le cœur de l’exploitation pétrolière en Algérie. Il se distingue par une diversité géologique exceptionnelle, avec plusieurs formations clés qui contribuent à sa richesse. Les bassins de Tindouf, Reggane et Seba sont alignés avec le bouclier ouest-africain, tandis que les bassins de Hassi Messaoud, Timimoun, Oued Mya, Mouydir, Berkine et Illizi résultent de mouvements tectoniques complexes le long des failles. Cette diversité géologique enrichit le potentiel d’exploration et d’exploitation, offrant un terrain prometteur pour des découvertes futures.
Les découvertes récentes dans ces régions ont ouvert des perspectives nouvelles et prometteuses. La découverte du bassin de Berkine en 2022, avec des réserves estimées à 140 millions de barils, a conduit à une série de projets ambitieux. Sonatrach, en collaboration avec Eni, prévoit de forer cinq nouveaux puits dans la région pour explorer plus avant ses ressources. Parallèlement, le bassin d’Illizi, couvrant 100 000 km² de dépôts paléozoïques, et le bassin de OuedMya-Mouydir, s’étendant sur 5 300 km², offrent également un potentiel considérable pour l’avenir. Ces projets illustrent la dynamique de l’exploration pétrolière en Algérie et l’engagement dans l’extraction de nouvelles réserves.
D’autres bassins importants enrichissent cette carte géologique. Le bassin de Béchar, avec ses dépôts carbonés atteignant jusqu’à 6 000 mètres d’épaisseur, et le bassin de Tindouf, couvrant 50 000 km², ajoutent de la profondeur à l’analyse géologique. Le bassin de Reggane, s’étendant sur 140 000 km², ainsi que le bassin de Seba, avec ses formations paléozoïques, complètent le tableau des zones prometteuses, mettant en lumière l’ampleur des ressources disponibles.
Les récentes découvertes, telles que le puits foré à Zmla El Arab dans le bassin de Berkine, soulignent non seulement l’importance stratégique de ces bassins pour l’approvisionnement en pétrole de l’Algérie, mais aussi les vastes perspectives d’expansion continue dans le secteur pétrolier. Le rapport met en avant l’étendue des réserves encore inexplorées et l’impératif d’explorer ces territoires pour maximiser le potentiel de croissance. Une telle démarche pourrait renforcer la position de l’Algérie sur le marché mondial du pétrole et affirmer davantage son rôle central dans l’avenir énergétique du continent africain.
Par Mourad A.