Retour à l’exportation des carburants dès 2027
Grâce au programme de réhabilitation des raffineries, l’Algérie s’est assurée son indépendance en matière de production de carburants. Si ce programme de réhabilitation est toujours en cours, dans sa partie concernant les raffineries du Nord du pays, il a déjà permis une augmentation conséquente des produits du raffinage du pétrole brut. Cela s’est traduit selon M. Slimane Slimani, vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie au groupe Sonatrach, qui s’est exprimé chez des confrères, par la mise sur le marché de quantités additionnelles passant de 27 millions de tonnes à 30 millions de tonnes entre 2018 et 2023, tous produits confondus.
Slimani a souligné que les activités de Sonatrach visent à répondre, en priorité, aux besoins du marché national sans négliger les engagements de Sonatrach à l’export.
D’une manière générale, il a expliqué que les capacités de raffinage de l’Algérie sont augmentées de 3,6 millions de tonnes /an. Cette augmentation, selon ce responsable permet de satisfaire les besoins domestiques et de répondre dans une certaine mesure à l’international.
Après avoir garanti une autosuffisance en matière d’essence et gasoil, l’Algérie se lancera dans l’exportation dès 2027. Un excédent de production de près d’un million de tonnes sera orienté vers les marchés internationaux.
Il faut savoir qu’entre 2018 et 2023, en matière de raffinage, la production de Sonatrach est passée de 27 millions de tonnes à 30 millions de tonnes, avec dans le détail de 2, 2 à 3,7 tonnes/an pour l’essence et de 7, 8 à 10,3 millions tonnes /an pour le gas-oil, y compris pour le kérosène.
Précisant sa pensée, il a ajouté que le programme de réhabilitation et d’adaptation des raffineries du Nord du Pays, reste un objectif essentiel pour notre géant pétrolier, et qu’en ce sens, cela a permis une augmentation de nos capacités de traitement, puisqu’on est passé de 27 millions à 30 millions tonnes/an, avec un additif de 2 millions MT gas-oil et 1, 2 M/T d’essence. «Et cela dans un souci de sécurisation de nos raffineries en termes en termes de sécurité industrielle et de conformité aux normes environnementales (rejets gaz et liquide).
S’agissant de la Raffinerie de Hassi Messaoud, l’intervenant a précisé que les discutions sont en cours et que la mise en production sera pour 2027.
Cette raffinerie, une fois opérationnelle apportera e quantité additionnelle de 2,7 M/T gas-oil et 1,7 M/T essence plus 500 000 tonnes de bitume. Il a précisé aussi, qu’avec une courbe de croissance économique en hausse, il faut voir que depuis mars 2020 aucun litre d’essence n’a été importé comme ce fut le cas avant. Même en situation de flux tendu, Sonatrach couvre les besoins nationaux, depuis 2020 pour le gas-oil avec plus de 10M/T an et pour l’essence la situation est excédentaire.
Qu’en on juge : La production en essence est de 4 millions de tonnes, alors que la consommation est de 3,5 Millions, avec une augmentation de l’utilisation du GPLC de 25000 à 1,7 M/T, comme substitut de l’essence.
A ce sujet, Slimani a précisé que son groupe n’a pas de levier pour agir sur la demande, et que celui-ci agit sr l’offre. Or les carburants sont subventionnés, et pour pérenniser les efforts de Sonatrach, il est attendu un retour sur la consommation avec plus de rationalité dans l’utilisation des carburants, ce qui permettra des projections plus fiables.
S’agissant des futurs besoins, avec tous les projets structurants en cours ou à venir, Slimani rassure et dit qu’ils sont pris en compte, même pour le Sud, avec l’ouverture de la raffinerie de Hassi Messaoud en 2027. En conclusion, il affirme que dans plan d’investissement du groupe, sur les 50 milliards prévus pour 2024/2028, 20% seront consacrés à la pétrochimie.
Par Réda Hadi