Souveraineté numérique: Une priorité de l’État
Le développement de toute économie ne peut se faire qu’à partir de données scientifiques. Une raison pour laquelle l’accélération du processus de numérisation a été placée au sommet des priorités de l’Etat. Certes, l’Algérie a réalisé de grands progrès en matière de transformation numérique, en faveur de l’élimination de la bureaucratie, de la consécration de la transparence dans la gestion de la chose publique et du renforcement des fondements de la gouvernance électronique, afin de concrétiser in fine le principe de la souveraineté numérique nationale.
Dans l’agenda du Gouvernement, la souveraineté numérique figure en tête de liste, et sa réalisation nécessite les efforts conjugués de tous, a confirmé hier le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, lors de l’ouverture du Forum international sur La souveraineté numérique de l’État, organisé par la Faculté des sciences politiques et des relations internationales de l’Université d’Alger III.
Dans ce contexte, le ministre de la Communication a mis en avant la nécessité de « faire preuve d’initiative et d’efforts diligents pour développer les médias numériques ainsi que la production de contenus », tout en « concentrant les efforts cognitifs et intellectuels sur la protection des citoyens contre les dangers des fake news distillés à travers l’espace numérique ».
Considéré comme mécanisme garantissant l’intégrité et la transparence et consacrant la gouvernance électronique, le processus de transformation numérique, pour lequel l’Etat a consacré des efforts colossaux, sera bientôt achevé, a affirmé le Président Tebboune lors de l’ouverture de la session parlementaire, devant les deux chambres réunies.
Il est donc prévu un nouveau modèle de gestion des administrations, des organismes et des établissements publics et économiques, en passant d’une gestion classique fondée sur le papier à une gouvernance numérique reposant avant tout sur la généralisation des technologies numériques modernes. Ce qui permettra de faciliter les transactions et les démarches administratives, tout en assurant des services publics de qualité, sûrs, rapides et à moindre coût.
Ainsi donc, la digitalisation apparaît comme l’un des mécanismes et processus les plus importants et les plus fiables pour incarner la transparence effective dans la gestion du foncier industriel.
Rappelons que le chef de l’État avait affirmé que «la fin du premier semestre de 2024 verra le parachèvement du projet de numérisation». L’importance de notre souveraineté étant avérée, des spécialistes affirment que le processus de numérisation permettra de poser des bases solides pour une transformation efficace soutenue par la loi sur la numérisation.
Le défi est aujourd’hui de taille pour bâtir une société numérique, car cela entre dans le cadre d’un projet global de création d’un véritable écosystème économique digital qui va permettre au pays de se mettre au diapason des évolutions que le monde connaît. Le premier jalon de cette construction, concerne la sphère administrative ou de gouvernance (infrastructures hardware et software, le cadre institutionnel et législatif, ainsi que les garde-fous de souveraineté numérique nationale de gouvernance et de gestion administrative digitale, avec toutes les conditions techniques d’interopérabilité intra et inter-institutions.
Pour beaucoup la transition numérique, est sur la bonne voie, car plusieurs décisions ont été prises par les hautes autorités de l’Etat pour accélérer la transformation numérique dans tous les secteurs, notamment le domaine national, les impôts, les douanes et le budget, avec la création d’une plateforme numérique actualisée, fournissant des données et des indicateurs précis permettant d’aiguiller les décisions et de lutter contre la bureaucratie.
La sécurité nationale implique également le développement d’une stratégie nationale intégrée dans le domaine numérique, comme cela a été affirmé par le chef de l’Etat, et ces progrès accélérés participent de la concrétisation du 25e engagement du président de la République.
Et en cela le ministre de la Communication a rappelé lors de son décours d’ouverture de ce forum à protéger les citoyens de « l’espace numérique » et « à orienter les efforts vers l’éducation des citoyens sur l’importance de la souveraineté numérique et la nécessité de protéger leurs informations.
Par Réda Hadi