Suite à la baisse des expéditions algériennes en 2024: Les exportations totales arabes de GNL impactées
En juillet dernier, les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) des pays arabes ont enregistré une légère baisse de 0,8 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette diminution est principalement attribuable à la baisse des expéditions algériennes, malgré une hausse notable des exportations dans trois autres pays. Selon les données de la plateforme spécialisée dans les marchés de l’énergie, Attaqa.net, le volume total des exportations de GNL des quatre pays arabes concernés est passé de 9,43 millions de tonnes en juillet 2023 à 9,35 millions de tonnes en juillet 2024.
En juillet 2024, l’Algérie a enregistré une baisse importante de ses exportations de GNL, passant de 1,04 million de tonnes en juillet 2023 à seulement 0,71 million de tonnes un an plus tard. Cette diminution de 32 % représente non seulement la plus faible performance de l’Algérie au cours des deux dernières années, mais elle place également le pays dans une situation délicate parmi les autres grands exportateurs arabes de GNL.
Pendant que l’Algérie subissait cette contraction, d’autres pays comme le Qatar, Oman et les Émirats Arabes Unis ont connu des augmentations dans leurs volumes d’exportations pour la même période, accentuant ainsi la pression sur l’économie algérienne.
La baisse observée en juillet 2024 s’inscrit dans une tendance générale de déclin tout au long de l’année. En effet, sur les sept premiers mois de 2024, l’Algérie a exporté un total de 6,96 millions de tonnes de GNL, contre 7,34 millions de tonnes pour la même période en 2023. Cette réduction continue reflète non seulement des défis internes, tels que des problèmes de production ou des perturbations dans les infrastructures, mais aussi des pressions externes, y compris une concurrence accrue et des fluctuations dans la demande mondiale.
Ce ralentissement en 2024 contraste fortement avec la dynamique observée dans d’autres pays arabes exportateurs de GNL. Le Qatar, par exemple, a non seulement maintenu sa position de leader mondial en juillet 2024, mais a aussi réussi à surpasser les États-Unis, malgré les perturbations causées par des événements climatiques tels que l’ouragan Beryl. Oman, quant à lui, a enregistré une croissance constante de ses exportations, atteignant un total de 7,15 millions de tonnes entre janvier et juillet 2024, contre 6,52 millions de tonnes durant la même période l’année précédente. Les Émirats Arabes Unis, bien que plus modestes en termes de volume, ont également affiché une progression notable, atteignant 0,45 million de tonnes en juillet 2024 contre 0,32 million de tonnes en juillet 2023. Cette situation globale montre une légère contraction des exportations de GNL des pays arabes, avec une diminution de 0,8 % en juillet 2024 par rapport à juillet 2023. Cette baisse, bien que modeste, est principalement attribuable à la chute des exportations algériennes. Le volume total des exportations de GNL des pays arabes est ainsi passé de 9,43 millions de tonnes en juillet 2023 à 9,35 millions de tonnes en juillet 2024. Cette tendance négative met en lumière les défis croissants auxquels l’Algérie doit faire face dans un marché mondial de plus en plus compétitif, où chaque fluctuation dans les exportations peut avoir des répercussions significatives sur l’économie nationale. Pour l’Algérie, cette période difficile pourrait nécessiter des révisions stratégiques, notamment en termes d’investissements dans les infrastructures, de diversification des marchés et d’amélioration des capacités de production, pour espérer retrouver une place plus stable et compétitive dans les années à venir.
Par Mourad A.