22/06/2025
ACTUALITENATIONAL

Traitement des marchandises au niveau des ports: Des mesures pour réduire les délais à 48h !

La modernisation des infrastructures est une condition sine qua non pour la promotion du commerce extérieur, d’une manière générale. En effet, la maîtrise des prix des marchandises, qu’il s’agisse de l’exportation ou de l’importation, dépend des coûts de la logistique. Selon une étude réalisée par le ministère des Transports, les délais de traitement des marchandises au niveau de dix ports commerciaux étaient de dix jours !

Un délai trop long, reflétant le retard qu’accusent les ports algériens, d’où la nécessité d’engager des réformes profondes pour remédier à cette situation « pénalisante ». Dans une déclaration à la presse, en marge d’une rencontre nationale avec les principaux exportateurs, organisée hier à Alger par le ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, placée sous le thème : « Pour un partenariat efficace entre l’administration et les opérateurs économiques », le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a annoncé que des efforts ont été consentis depuis son installation à la tête de ce département pour améliorer la situation au niveau des ports, notamment en matière de déchargement des navires. « Actuellement, les délais sont de cinq jours, après avoir été auparavant de dix jours. Notre ambition est de les ramener à 48 heures », a-t-il souligné, en précisant que cette amélioration permettra de réaliser des gains significatifs dans les délais de traitement des marchandises, et surtout de réduire les frais de surestarie.

Il a également précisé que le dossier des navires à l’arrêt est en cours de traitement, avec deux navires qui seront remis en service cette semaine, tandis que des négociations sont en cours pour la maintenance de cinq autres, avec le recours à la location si nécessaire. Par ailleurs, des travaux sont en cours pour l’ouverture d’une ligne maritime reliant l’Algérie à plusieurs pays arabes, dont le Qatar, Oman, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et la Tunisie, parallèlement au développement du transport maritime avec les pays du sud de l’Europe, a précisé le ministre, qui a affirmé que le dialogue est ouvert avec les opérateurs économiques concernant la révision des tarifs de fret maritime.

Depuis le début de l’année en cours, des investissements importants sont annoncés par l’Etat pour la modernisation des ports et le passage au mode H24 et 7 j/7j  depuis avril dernier.  Le ministre a également annoncé l’ouverture prochaine d’un nouveau chantier portant sur la révision des tarifs et des prix appliqués par le pavillon maritime national, jugés élevés par rapport à ceux pratiqués par d’autres armateurs. « Les prix appliqués par la CNAN sont supérieurs à ceux des autres armateurs. Nous allons étudier cette question avec les opérateurs afin de trouver un tarif compétitif, sans pour autant compromettre l’équilibre de cette entreprise publique », a-t-il affirmé, précisant que ces mesures visent à accompagner les opérateurs économiques activant le commerce extérieur. Le ministre a réaffirmé son engagement à suivre toutes les questions liées aux frets maritime, aérien et terrestre de marchandises, exprimant sa disponibilité à renforcer la coordination avec les différents secteurs concernés afin d’assurer la fluidité des échanges commerciaux et de reconstruire la confiance des opérateurs économiques envers la flotte de transport.

Le ministre a révélé que la compagnie aérienne de fret sera renforcée par un second avion qui sera loué à partir de la fin du mois de mai, ajoutant que la compagnie est prête à louer d’autres avions si cela s’avère nécessaire. En ce qui concerne le transport ferroviaire, Saïd Sayoud a affirmé que des appels d’offres internationaux sont en cours pour l’acquisition de nouveaux trains destinés au transport de personnes et de marchandises, avec la volonté d’intégrer des composants de fabrication locale en partenariat avec des opérateurs internationaux.

Pour sa part, le ministre du Commerce du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a souligné que cette rencontre constitue une étape stratégique et une véritable opportunité pour renforcer les canaux de communication directe entre l’administration et les exportateurs ».  Le ministre a souligné la volonté de l’État d’instaurer un dialogue constructif avec les exportateurs afin d’identifier, de manière précise, les obstacles structurels et opérationnels entravant les opérations d’exportation. « Cette rencontre vise avant tout à faire remonter vos préoccupations et vos difficultés vers l’administration, qui demeure votre premier partenaire », a-t-il déclaré. Kamel Rezig a rappelé que les résultats obtenus ces dernières années sont encourageants, avec un niveau moyen d’exportations hors hydrocarbures ayant franchi le seuil des cinq milliards de dollars. Un palier rendu possible, selon lui, grâce à la politique économique du président de la République et à l’engagement croissant des opérateurs économiques.

Par Sirine R.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *