20/05/2024
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Transition énergétique: Les grands axes de la stratégie algérienne

La 11 ème édition du Salon professionnel international des secteurs de l’énergie et des hydrocarbures à l’échelle méditerranéenne et africaine «NAPEC 2023» a ouvert ses portes lundi au Centre des conventions d’Oran, avec la participation de 500 exposants représentant 45 pays.

Ce rendez-vous de l’énergie a été une occasion pour l’Algérie de présenter les grands axes de sa stratégie de transition énergétique. Dans un discours d’ouverture de ce salon, le Secrétaire Général du Ministère de l’énergie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a souligné que l’Algérie a tracé un programme ambitieux pour réaliser une transition énergétique progressive, en adoptant un mix énergétique plus diversifié, comprenant toutes les énergies disponibles, moins coûteuses et plus propres.

Il a également indiqué que l’Algérie poursuit ses efforts dans les activités de recherche et d’exploration, en élargissant sa base de réserves et l’augmentation de ses capacités de production, tout en améliorant le pourcentage de récupération de ses réserves d’hydrocarbures et l’amélioration et le développement des industries pétrochimiques et des transports.

Tout cela s’inscrit dans le cadre du renforcement de sa position de fournisseur crédible et fiable sur le marché international, précise-t-il. Le représentant du ministre de l’Energie au NAPEC 2023 a indiqué que l’Algérie poursuit ses investissements dans le domaine des hydrocarbures, en dégageant un budget important de 42 milliards de dollars pour la période de 2023/2027, dont plus de 14 milliards de dollars alloués aux projets gaziers. Ceci montre l’importance qu’accorde l’Algérie à l’investissement dans les énergies fossiles, dont le but d’accroitre la production de pétrole et de gaz. En parelle, l’Algérie travaille sur un ambitieux programme pour les énergies renouvelables (EnR).

Le SG du ministère, Abdelkrim Aouissi, a indiqué devant plus 500 participants à ce salon, que l’Algérie a lancé un important programme de développement des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire, qui vise à atteindre une capacité totale de 15 mille mégawatts à l’horizon 2035, dont 2000 mégawatts seront prochainement réalisés par Sonelgaz.

L’Algérie œuvre également, ajoute-t-il, à réduire la demande croissante en énergie, à rationaliser la consommation et à développer la filière hydrogène, dans le respect de ses engagements climatiques et en cohérence avec son programme de transition énergétique.

Dans le domaine de la préservation de l’environnement, le Secrétaire général a indiqué que l’Algérie s’est pleinement engagée dans la dynamique internationale de lutte contre le changement climatique et de réduction de l’empreinte carbone, à l’image des programmes de Sonatrach visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à réduire le volume total de gaz brûlé à moins de 1% d’ici 2030.  Ella a adhéré  également à des initiatives telles que l’initiative visant à éliminer le torchage du gaz d’ici 2030, en plus de son investissement dans le domaine du stockage naturel du carbone d’une valeur d’un milliard de dollars dans un projet de plantation de 420 millions d’arbres en 10 ans.

La vision de Sonatrach

Pour sa part, le Pdg de Sonatrach, Rachid Hachichi, a mis en avant, dans son intervention, la vision du Groupe concernant la transition énergétique qui s’inscrit dans sa stratégie de développement et  représente à la fois une opportunité de développement et un défi futur, en sus des efforts soutenus consentis par Sonatrach dans le cadre de son programme visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à diminuer son empreinte carbone, conformément aux initiatives mondiales sur lesquelles s’aligne Sonatrach dans le cadre du plan de la Banque mondiale (BM) et de l’initiative « Zero Routine Flaring by 2030 ».

Partant de cette vision, Sonatrach, en collaboration avec Sonelgaz, compte adopter l’énergie solaire pour alimenter les grandes centrales énergétiques, dans le but de réduire la consommation de gaz, d’exporter les quantités récupérées ou de les mettre à la disposition des industries pétrochimiques.

Ce programme ambitieux s’inscrit dans le cadre du développement des énergies renouvelables en Algérie, pour contribuer à la production de 15.000 mégawatts à l’horizon 2035. M. Hachichi a également souligné, dans son allocution, l’importance du partenariat basé sur la complémentarité et la réalisation des intérêts communs, étant un mécanisme efficace pour relever les défis climatiques et garantir la production d’une énergie durable. Le PDG de Sonatrach a tenu, en marge de ce Salon, plusieurs rencontres avec des représentants de compagnies énergétiques mondiales participant à cet événement, avec lesquels il a évoqué les opportunités de coopération et de partenariat futur dans diverses activités liées aux hydrocarbures et aux énergies renouvelables.

Par Zahir R

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