Zone euro: Le chômage au plus bas en mars
Si le taux de chômage au sein de la zone euro a connu, depuis mi-2021 et la forte reprise post-Covid une forte baisse, il stagne ou reflue seulement légèrement ces derniers mois. En mars, il atteignait 6,5% de la population active, soit une baisse de 0,1 point par rapport à février.
L’optimisme est toujours de rigueur au sein de la zone euro. Selon les données publiées ce mercredi par Eurostat, le taux de chômage y est resté stable, atteignant 6,5% de la population active en mars, soit une baisse de 0,1 point par rapport à février.
L’indicateur se situe ainsi à son plus bas niveau depuis que l’office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique, désormais au nombre de vingt. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le taux de chômage s’est élevé à 6% en mars, stable sur un mois.
Dans le détail, quelque 12,96 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en mars au sein des vingt-sept Etats membres de l’UE, dont 11,01 millions parmi ceux de la zone euro. Pour rappel, les données d’Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérés comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.
Danger de l’inflation
Depuis mi-2021 et la forte reprise post-Covid qui a succédé à une récession historique, le chômage au sein de la zone euro a connu une forte baisse. Désormais, il stagne ou reflue seulement légèrement. En février, le taux de chômage était resté stable, à 6,6% de la population active, soit une baisse de 0,2 point par rapport à février 2022, déjà un plus bas niveau historique.
Et ce, malgré une croissance économique en berne fin 2022 et début 2023. L’office des statistiques a fait état vendredi d’un produit intérieur brut (PIB) de la zone euro en hausse de seulement 0,1% de janvier à mars, en rythme trimestriel, après avoir calé (0%) sur les trois derniers mois de 2022. La croissance s’annonce très faible pour le reste de l’année.
Et bien que la stabilité du taux de chômage atteste d’un marché du travail toujours solide, en dépit de la guerre en Ukraine et de la flambée de l’inflation, cette dernière fait planer le risque d’une inversion de la tendance. L’inflation s’est, en effet, légèrement accélérée dans la zone euro à 7% en avril, après 6,9% en mars, interrompant une série de cinq reculs mensuels consécutifs, a annoncé mardi Eurostat. Et les difficultés de recrutement pourraient se traduire par des hausses de salaires accentuant encore la hausse des prix.