75% des besoins en eau couverts d’ici 2030
Le défi majeur de la gestion de l’eau dans le pays, alors que les besoins en eau potable comme la sécheresse sont de plus en plus importants, est en passe d’être réglé définitivement avec les cinq stations dessalement qui seront lancées courant 2024
Selon le Directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), invité chez nos confrères de la radio nationale « Le besoin national en eau potable est estimé à 3,4 milliards de m3, qui est une quantité déjà assurée. Si l’on ajoute les 1,5 milliard de m3 par jour produits par les 5 stations de dessalement de l’eau de mer qui vont être lancées d’ici la fin de l’année 2024, nous allons pouvoir couvrir la totalité des besoins des citoyens en eau potable. »
Dans le détail, pour pallier à ces problèmes, l’Algérie mise sur ses stations de dessalement et sur ses barrages, et les eaux de transfert.
Aussi de dizaines de barrages sont en projet dans le pays qui vient de subir quatre des étés les plus secs de son histoire.
Des spécialistes affirment que le stockage interannuel des eaux nous permettra bien sûr en premier lieu de subvenir aux besoins d’alimentation en eau potable de la population et le développement de l’agriculture, d’où la sécurité alimentaire.
Les barrages sont en revanche absents dans le sud très aride du pays. Mais le Sahara compte sur ses réserves souterraines parmi les plus importantes au monde.
Par exemple, les habitants de Tamanrasset, la grande ville du sud, comptent sur les eaux forées sous le sable de la wilaya voisine, là où elles terminent un voyage de 700 km à travers le désert.
Par contre dans les régions peuplées du littoral, pour éviter les pénuries d’eau, la priorité est donnée aux stations de dessalement d’eau de mer. Elles assurent déjà 17 % des besoins nationaux en eau potable. Ce chiffre est censé atteindre 75 % dès 2030, grâce à de nouvelles stations.
Selon donc le DG de l’AGIRE le plan de dessalement de l’eau de mer intervient pour parer au stress hydrique qui se poursuit depuis au moins quatre ans déjà.
« Depuis quatre ans, nos barrages qui ont une capacité entre 8 milliards de m3 et 10 milliards de m3 n’ont pas pu cumuler moins que la moitié. Ce qui veut dire que le déficit continue de s’accentuer », regrette le DG de l’AGIRE qui rassure toutefois que : « pour la période estivale, les quantités disponibles sont maîtrisées et peuvent subvenir aux besoins des citoyens pendant cette période. »
« Notre secteur de l’hydraulique a un plan d’intervention de telle sorte que les volumes qui sont emmagasinés arriveront à répondre au besoin en eau en période estivale », a t-il soutenu.
Et de renchérir par ailleurs, qu’il y aura des pluies courant l’automne prochain pour parer à cette situation de stress hydrique, appelant les citoyens à « participer à la préservation de la ressource en eau, en investissant dans des citernes d’eau et en adoptant des gestes responsables. »
Pour ce responsable les points noirs sont connus et avec une bonne gestion, les ressources emmagasinées sont suffisantes et maitrisées, pour suffire aux besoins.
Par ailleurs, l’invité de nos confrères a aussi précisé que les reserves des citernes utilises par les citoyens sont une forme d’aide appréciable dans la gestion de cette ressource.
Dans cette optique, celui-ci a précisé aussi, que même si les barrages sont remplis au dessus de 29 % et 20 % pour certains, ce qui existe est suffisant jusqu’en automne . De même que l’eau recyclée des eaux usées est prise en compte.
Par Reda Hadi