25/05/2025
INTERNATIONAL

Participation de l’Algérie aux foires à l’étranger: De nouvelles conditions fixées

La promotion des exportations hors hydrocarbure est l’une des priorités du gouvernement. De nouvelles approches et politiques sont en cours d’élaboration par le ministère du Commerce. Le but est de parvenir à augmenter davantage les exportations hors hydrocarbures et d’atteindre les objectifs fixés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à savoir la réalisation de 13 milliards de dollars en 2023.

En effet, tous les efforts sont orientés vers l’amélioration de la production nationale, la levée des contraintes à l’export et le ciblage des marchés prioritaires. D’ailleurs, il a été décidé de revoir les conditions de participation aux manifestations économiques à l’étranger. Cette dernière obéirait, désormais, à une nouvelle stratégie économique basée sur la définition des marchés prioritaires. C’est ce que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a fait savoir devant les députés de l’Assemblée populaire (APN). Selon le ministre, des instructions «ont été données à l’effet de mettre en place une feuille de route basée principalement sur une étude approfondie de la nature des marchés étrangers».

Il a expliqué que l’approche économique adoptée «vise à atteindre des objectifs clairs en fonction de chaque marché étranger et des capacités de production de notre pays».

Répondant à une question du député, Youcef Adjissa du Mouvement de la société pour la paix (MSP), le ministre a annoncé que le programme officiel concernant la participation de l’Algérie aux évènements économiques à l’étranger pour le reste de l’année 2023 était en cours d’élaboration avec la contribution des associations patronales et professionnelles.

Dans ce sillage, M. Zitouni a souligné que la participation aux manifestations économiques constituait «un outil efficace» pour la promotion des produits algériens sur les marchés étrangers permettant à nos opérateurs économiques de nouer des relations commerciales directes avec leurs homologues dans les différents pays et connaitre les besoins du marché.

Les facilitations accordées par l’Etat en vue de revoir à la hausse le volume des exportations hors hydrocarbures et de réorienter la participation aux manifestations et foires vers le continent africain ont permis d’augmenter le nombre des véritables exportateurs de 475 en 2010 à 1.628 actuellement, a mis en avant le ministre, affichant «le souci» de son secteur d’octroyer toutes les facilités pour renforcer ce chiffre à l’avenir.

Il a fait état du sondage qui sera effectué au profit des opérateurs économiques à travers l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX) et la Chambre algérienne du commerce et d’industrie, en parallèle avec «l’exploration de nouveaux cadres pour accompagner les exportateurs».

Le ministre a rappelé le sondage économique de 45 jours lancé le 7 mai en cours à travers les directions de wilayas du commerce, la Chambre du commerce et d’industrie et les préposés du registre de commerce, en vue de savoir «qui produit quoi» et définir les produits exportables par l’Algérie. Sur la base des résultats de ce sondage, des préparatifs seront entrepris pour participer aux foires en fonction des capacités de chaque filière.

‘’Euro-Med Trade Helpdesk’’ : Une fenêtre sur le marché européen

Il est à noter qu’une plateforme numérique «Euro-Med Trade Helpdesk» a été présenté jeudi dernier aux opérateurs et investisseurs algériens par Centre du commerce International (ITC) et l’Agence nationale de promotion des exportations (Algex).

Placée sous la supervision directe de l’ITC, cette plateforme vise à faciliter les opérations commerciales en matière des biens et services et des flux de l’investissement étranger direct, à renforcer la compétitivité commerciale et à consolider l’intégration commerciale régionale entre les pays de la Méditerranée et ceux de l’Union européenne (UE).

La plateforme numérique «Euro-Med Trade Helpdesk» offre un point d’entrée unique pour les informations sur les statistiques du commerce et des investissements, l’accès aux marchés, les procédures commerciales et les contacts de partenaires potentiels dans la région Euromed, ainsi que dans l’UE.

Les exportateurs, les importateurs, les prestataires de services et les investisseurs peuvent l’utiliser pour se développer sur d’autres marchés, explique une expert du Centre du commerce international (ITA) présente à cette rencontre.

En effet, des explications ont été données aux opérateurs économiques et exportateurs sur l’utilisation et le fonctionnement de cette plate-forme numérique, leur permettant d’avoir de l’information économique sur un tel marché dans un temps record et les conditions d’accès à ce marché.

Le chargé de la gestion d’Algex, en l’occurrence, Abdellatif El Houari, a appelé les opérateurs et exportateurs algériens  à l’utilisation de cette plateforme numérique et l’exploitation des données sur les 10 marchés de pays de la région  méditerranéenne et les 27 autres de l’Union européen.

Des opportunités énormes se présentent à notre pays, dira-t-il encore, en relevant l’existence d’un potentiel commercial intra-régional  inexploité de près de 17 milliards de dollars. « Si nous arrivons à capter au moins 3% de ce montant, nos exportations hors hydrocarbures augmenteront significativement», souligne Abdellatif El Houari lors d’un point de presse organisée en marge de cette conférence.

Et d’ajouter : « Notre rôle au sein d’Algex c’est de présenter des informations économiques sur les marchés cibles et la découvertes de nos potentialités à l’export», dira-t-il, en marge de cette conférence.

L’objectif principal de tous ces efforts, indique-t-il, c’est de faire augmenter progressivement nos exportations hydrocarbures à des niveaux appréciables. « Nous travaillons pour la réalisation de l’objectif fixé par le gouvernement, à savoir porter nos exportations à 13 milliards de dollars en 2023 et entre 15 à 20 milliards de dollars dans le moyen et long terme», souligne le responsable d’Algex.

En effet, le but rechercher de cette opération, dira de son tour un responsable de l’UE, c’est d’ajouter plus de transparence et de fiabilité dans les informations commerciales disponibles pour renforcer et faciliter le commerce et investissement au niveau régional  en particulier avec le voisinage Sud.

Par Sirine R

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